C’était la fête, samedi matin, sur la petite place au centre d’Orvin. L’endroit était anciennement occupé par l’école, puis est devenu un lieu de rencontres.
Saisissant l’opportunité de la réfection de la route cantonale, les autorités communales ont décidé d’agrandir quelque peu le lieu et de remettre le poids public en valeur. Elles ont avant tout pris l’option d’honorer un artiste du lieu aux grandes valeurs humaines, qui a consacré sa vie à la peinture : Paul-André Robert (1901-1977), qui habitait à Jorat.
L’inauguration de la « Place Paul-André Robert » a déplacé de nombreuses personnes, notamment de la famille de l’artiste. L’une de ses petites-filles, Beatrice Reichen, est venue du Brésil et s’est faite porte-parole de toute la descendance de Paul-André. Elle a relevé la bonté et l’immense gentillesse de son grand-papa ainsi que son amour illimité des beautés de la nature. Il l’a transmis aux plus jeunes, en toute modestie et en précisant : « Je n’ai fait que peindre imparfaitement ce que Dieu a créé parfaitement. » Et de répéter sans cesse : « Tu vois, mon enfant, c’est extraordinaire ! ».
Patrick Devaux, maire d’Orvin, s’est encore plu à relever les grandes vertus de Paul-André Robert : valeurs humaines et chrétiennes proches de la nature, simplicité de vie dans la plus noble acception du terme. « Voilà qui nous parle », ajoute l’orateur. Et de poursuivre : « Il est normal et nécessaire de raviver son existence et son œuvre, qui sont des exemples dans notre monde actuel, qui perd gentiment le contrôle sur sa nature, son environnement, ses valeurs humaines. »
Après les discours, séquence émotions : les trois panneaux commémoratifs ont été dévoilés. Cet honneur est revenu aux deux fils survivants de Paul-André Robert : André et David. Le nombreux public présent a d’abord retenu son souffle puis a pu s’extasier devant le triptyque relatant la vie et les œuvres du héros du jour. /uk