Les Journées suisses du logement se tiennent du 3 au 7 novembre à la cité seelandaise. Conférences, séminaires et soirées cinéma, les professionnels sont invités à approfondir leurs connaissances sur le marché du logement
« Comprendre le marché du logement pour combler ses lacunes ». C’est l’un des thèmes des Journées suisses du logement qui se tiennent cette année en ville de Bienne du 3 au 7 novembre. Invitée dans La Matinale ce mercredi, Eva van Beek, porte-parole à l’Office fédéral du logement (OFL), explique que la croissance de la population et l’augmentation du taux d’occupation rendent le marché du logement en Suisse particulièrement tendu. « Deux tiers des appartements sont occupés par une ou deux personnes, illustre-t-elle. De plus, la surface occupée par personne est passée de 43m2 en l’an 2000 à 47m2 aujourd’hui ».
La hausse des loyers réglée par la loi
Un bailleur n’a pas le droit d’augmenter un loyer comme bon lui semble, rappelle Eva van Beek. Ce principe est réglé par le droit du bail. En juin, le taux de référence a subi une hausse de 0,25%. Pour chaque quart de pourcentage d’augmentation, un bailleur a la possibilité d’augmenter le loyer de 3%.
« Nous attendons une nouvelle hausse du taux de référence cet hiver et peut-être une autre l’année prochaine, ce qui pourrait provoquer une augmentation des loyers de 15 à 20% », alerte la spécialiste.
Un plan d’action de 21 mesures
Le 12 mai dernier, le conseiller fédéral Guy Parmelin a organisé une table ronde avec des représentants des cantons, des villes et des communes ainsi que de l’immobilier et de la construction pour discuter de la problématique du logement. Un groupe de travail a par la suite élaboré un plan d’action de 21 mesures. Parmi celles-ci, faciliter et mettre en œuvre le développement vers l’intérieur ou encore garantir un nombre suffisant de logements à prix abordables.
Ce plan d’action devra être accepté lors d’une nouvelle table ronde entre les différents partenaires lors du premier trimestre 2024.
Pas de pénurie de logements malgré tout
Le manque de logements se fait particulièrement ressentir dans les grands centres urbains, remarque Eva van Beek. En revanche, dans d’autres régions comme l’Arc jurassien, la situation est « assez confortable ». Pour illustration, à Valbirse, le taux de vacances s’élève à 9,7%. Il est de 5,3% à Tavannes. Ce phénomène s’explique par la faible croissance de la population et de la demande de logements dans ces régions. /ddc