Pierre Alain Schnegg a défendu l'arrêt des tests répétés à grande échelle dans les écoles car ceux-ci n'étaient pas un outil adéquat. Le directeur de la santé, des affaires sociales et de l’intégration du canton de Berne réfute les accusations de fausses informations.
'Le canton de Berne a mis fin le 3 septembre aux tests répétés à grande échelle dans les écoles et recentré la stratégie d’endiguement du coronavirus dans les écoles et les entreprises sur les tests en cas de flambée', a indiqué lundi la Direction de la santé, des affaires sociales et de l’intégration (DSSI). Cette dernière a rappelé que le canton a réalisé environ un tiers des tests effectués dans les écoles suisses.
Les résultats des tests dans les écoles sont publiés depuis le début, soit le 3 mai. 'Cela inclut le nombre de tests effectués et le nombre de cas positifs individuels détectés lors des tests de suivi pratiqués lorsque des échantillons poolés sont positifs. Rien ne permet de dire que les chiffres publiés n’étaient pas justes. Il n'y a donc aucune raison de les corriger', a indiqué la DSSI.
La réalisation des tests dans les écoles a été confiée à différentes entreprises et organisations. Tant le laboratoire assurant le pooling que celui effectuant les tests de suivi ont été recommandés par l'Office fédéral de la santé publique (OFSP). Avant le début de la dernière semaine de tests dans les écoles, l'OFSP a signalé au canton que le laboratoire de pooling pouvait faire état de résultats trop bas, a expliqué le canton.
A la suite des évaluations comparatives par échantillonnage réalisées le mercredi, les tests ont été confiés à d’autres laboratoires pour les deux derniers jours de la semaine d’école. Les chiffres de la semaine 35 étaient en hausse, comme le nombre de cas à l’échelle nationale.
Responsabilité de la Confédération
'Mais le nombre de faux positifs dans les échantillons poolés a également augmenté fortement avec les nouveaux laboratoires, pour monter à un tiers environ (de 42 à 129). Il appartient à l'OFSP en sa qualité de service responsable d’en déterminer les raisons', a ajouté le canton.
Contrairement aux allégations lues dans la presse, personne n’est aujourd’hui en mesure de dire quel laboratoire a fait son travail correctement, a-t-il précisé. Le SonntagsBlick avait déclaré dimanche qu'il y avait eu des chiffres erronés et que le taux d'infection n'était pas aussi faible dans les écoles bernoises, que le prétendait la DSSI.
Le canton de Berne a précisé lundi que sur un million de tests réalisés, 363 cas positifs ont été découverts. Il 'estime que les tests facultatifs à grande échelle dans les écoles ne sont pas un outil adéquat'.
Le nouveau dispositif, avec des équipes mobiles, de tests en cas de flambée permettra de repérer les infections avec une plus grande sécurité et de casser les chaînes de transmission d’autant plus tôt. 'De plus, les tests en cas de flambée ne sont pas facultatifs, si bien qu’une quarantaine peut être ordonnée aux personnes qui refusent de s'y soumettre', a ajouté le canton.
/ATS