Vingt-trois initiatives populaires ont été lancées en 2011. Du jamais vu dans l’histoire politique suisse. Le record précédent date de 1998, avec 19 initiatives. Ce nombre élevé en 2011 s’explique en partie par l'année électorale. Mais des événements comme Fukushima ou la crise de la dette, poussent les acteurs politiques à réagir.
Des initiatives ont été lancées pour pluss d’écologie. Les Verts et le parti Suisse solidaire ont chacun lancé un texte pour la sortie du nucléaire. De leur côté, les Verts libéraux récoltent des signatures en faveur d'une taxe sur l'énergie.
Les acteurs politiques ont voulu plus pour le social. La crise a favorisé ce contexte. Il y a l'initiative pour les salaires minimum du Parti Socialiste et des syndicats, celle pour une caisse maladie unique, lancée par le PS, les Verts.
La crise a inspiré d’autres textes et les millionnaires en sont la cible. Soutenue par les partis de gauche, une initiative veut imposer les héritages de plusieurs millions pour financer l'AVS. L’autre exige la fin des privilèges fiscaux des millionnaires.
Le PDC est resté dans son domaine de prédilection : la famille. Avec deux initiatives : l'une réclame une exonération d'impôt sur les allocations, l'autre la fin de la «pénalisation» fiscale du mariage.
Enfin, l’UDC a lancé une initiative pour empêcher la vente d'or de la Banque nationale. Alors que l'Action pour une Suisse indépendante et neutre, une formation proche de l'UDC, se bat pour ancrer dans la Constitution «la neutralité perpétuelle et armée». /mko + afa