Le gouvernement bernois ne fait pas de promesses concernant la ligne Bâle-Delémont-Moutier-Bienne. Maxime Zuber a déposé en août dernier une interpellation au sujet du financement de l’infrastructure ferroviaire dans la région. Le député-maire de Moutier demandait dans son texte que fait concrètement le Conseil-exécutif pour défendre la voie CFF Bâle-Bienne via Moutier et Delémont. La réponse du gouvernement bernois n’apporte aucune garantie solide concernant l’avenir de la ligne. L’analyse de Thibaut Schaller:
Le gouvernement bernois marche sur des œufs. Dans sa réponse, le Conseil-exécutif concède l’importance de la ligne CFF Bâle-Delémont-Moutier-Bienne, mais par contre ne prend aucun engagement formel pour la défendre. Les mots sont choisis avec soin : « l’offre proposée sur cette ligne doit être satisfaisante », écrit notamment le gouvernement bernois, sans qualifier ce qu’il définit par satisfaisant. « Des liaisons directes » doivent être proposées, poursuit-il, sans dire combien, ni surtout s’il entend par-là défendre l’horaire cadencé à la demi-heure ou seulement quelques liaisons par jour, aux heures de pointe par exemple. Le gouvernement bernois conclut : « un système global optimal » doit être mis en place… des mots qui pourraient recouvrir des réalités bien différentes ! Le Conseil-exécutif entend-il par-là un renforcement de la ligne Bâle-Bienne via Moutier et Delémont, avec des trains ICN directs ? Ou alors un système de trains régionaux avec quelques directs connecté au nœud biennois et une ligne Bâle-Bienne par Olten ? Les voies du seigneur sont impénétrables, dit-on, les voies de train prévues par le Conseil-exécutif aussi ! /tsc