«Un potentiel de dangerosité maximal»

L'internement à vie a été requis ce mercredi matin contre l'homme qui comparait depuis lundi ...
«Un potentiel de dangerosité maximal»

Tribunal de Moutier Une affaire sordide occupe le Tribunal de Moutier depuis lundi

L'internement à vie a été requis ce mercredi matin contre l'homme qui comparait depuis lundi au Tribunal régional de Moutier. Le prévenu est accusé notamment d'avoir abusé sexuellement de sa propre fille, 4 ans au moment des faits. Cet homme d'une cinquantaine d'années est également prévenu pour deux viols de femmes majeures, pour pornographie dure et pour des infractions à la loi sur les stupéfiants.

Récidiviste

L'accusé est au passif d'un lourd passé de délinquance sexuelle. Il « a brisé la vie de nombreuses personnes au cours de son parcours criminel, 32 victimes connues à ce jour » à martelé le procureur Pascal Fischer. Toujours selon le ministère public, cet homme manipulateur, calculateur et obsédé par son plaisir égoïste parvient implacablement à ses fins. Il représente « un potentiel de dangerosité maximal » a conclu procureur avant de requérir l'internement à vie.

Très long réquisitoire

Au vu de la peine requise, on comprend mieux pourquoi le ministère public s'est attaché à une si longue démonstration ce mercredi - plus de trois heures! Pas à pas, Pascal Fischer a tenté de prouver la culpabilité du prévenu, soulignant la crédibilité des témoignages, en particulier de l'enfant de l'accusé, et démontant point par point les explications « contradictoires, incohérentes et pas logiques » du prévenu. Le procureur n'a pas hésité à entrer dans les détails les plus éprouvants pour la cour, déclenchant par moments l'émotion parmi les juges.

Personnalité trouble

Le prévenu a fait vivre un « véritable cauchemar » à ses victimes, selon le procureur, les droguant, leur faisant voir de la pornographie dure, les prenant en photo au moment de l'acte... et risquant de les contaminer en leur transmettant l'hépatite C. « Cet homme annihile toute dimension humaine » aux autres êtres humains, les considérant « comme des objets ». D'ailleurs, ce récidiviste n'a manifesté « aucun repentir, aucune excuse, aucun regret », a souligné Pascal Fischer. /tsc


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