La pénurie de personnel de santé sous la loupe du Gouvernement jurassien. Le vieillissement de la population, et le désengagement familial sont à l’origine de la hausse de la demande en matière de soin. En parallèle, le désintérêt de la jeunesse pour les professions de santé se fait sentir ces dernières années.
Une réflexion conjointe
Pour la première fois, l’ensemble des partenaires concernés par cette problématique se sont réunis pour trouver des solutions, à savoir les institutions, les syndicats, l’Organisation du monde du travail, et les Départements de la santé et de la formation. Le Gouvernement a par ailleurs fait appel dernièrement à un pôle de mandataires pour qu’ils procèdent à un état des lieux des besoins des institutions en matière de personnel soignant. La phase d’étude préliminaire vient de se terminer. Il s’avère que deux domaines bien précis seront particulièrement touchés ces prochaines années : les unités de vie de psychogériatrie et les soins à domicile. Ce rapport intermédiaire montre également que d'ici à 2022, 450 personnes supplémentaires seront nécessaires dans le domaine des soins, sans compter les départs à la retraite.
Des pistes envisagées
Pour pallier à cette situation, le département de la Formation, de la Culture et des Sports ne reste pas les mains croisées. Selon la ministre Elisabeth Baume-Schneider, il faut augmenter la possibilité de formation et intéresser les jeunes. Dès la rentrée 2012, une classe en formation duale (alternance entre entreprise et école) d’aide en soins et accompagnement va voir le jour. Il en ira de même pour une classe d’ASSC en dual à la rentrée 2013.
Au terme de cette première phase d’étude, et pour tous les acteurs, des mesures devront être définies dans le futur pour permettre une meilleure valorisation des métiers de la santé et une insertion adéquate des professionnels dans leur milieu. Le rapport définitif du mandat demandé par le Gouvernement sortira en 2013. /jsr