Un projet éolien voit le jour à quelques centaines de mètres de la frontière. Une étude de faisabilité a été lancée depuis l'automne pour créer une zone de développement éolien (ZDE) en France voisine. Le territoire concerné se situe entre Abbévillers, Vandoncourt et Hérimoncourt, à quelques pas de la commune ajoulote de Fahy.
Un mât de 100 mètres a été dressé au milieu de la forêt depuis janvier pour tester la vitesse du vent. Les premiers résultats devraient être connus cet été. Et si l’étude de viabilité se solde par un succès, une dizaine d’éoliennes pourraient voir le jour en 2015 au plus tôt.
Des palles visibles en Suisse ?
C’est la première fois que le bureau d’étude en charge du dossier, Opale, doit traiter un projet sur des communes frontalières. Cette particularité a été prise en compte, notamment au niveau du paysage. Les études portent sur un périmètre de plus de 10 kilomètres, soit de Boncourt à Bressaucourt en passant par Porrentruy. Selon le directeur du développement éolien, Sébastien Jeangirard, « il n’y a pas d’impact attendu sur un potentiel projet à l’intérieur de la ZDE depuis le château de Porrentruy ». Différentes panoramiques depuis la Suisse ont été réalisées et jointes au dossier requis par les services de l’Etat français et transmis aux autorités cantonales.
Côté français
Le maire de la commune d’Abbévillers, Pierre Châtelin, est conscient des nuisances que peuvent causées des éoliennes. Les premières habitations françaises se situent à 1100 mètres de la zone de développement éolien. Le maire attend les résultats du bureau d’étude sur les impacts pour se prononcer. Un avis consultatif est requis auprès de la population, mais quoi qu’il en soit la décision revient au préfet du département du Doubs.
Côté suisse
Les éoliennes sont à environ deux kilomètres de la ferme ajoulote de Beauregard, et de plus de trois kilomètres du village de Fahy. Cette situation n’inquiète pas le maire du village jurassien, Charles-André Theurillat. Pour le moment, la commune n’a pas été officiellement informée. Ce sont des rumeurs qui alimentent les conversations. Au niveau cantonal, le service de l'énergie a en main actuellement le dossier complet. Une consultation à l'interne sera réalisée autant avec les services concernés, qu'avec les communes proches. /nqu