Daniel Egloff et Martin Gigon estiment être victimes d'une inégalité de traitement
Un ex-magistrat et un ancien chef de service sortent de leur réserve dans le dossier de la Caisse de pensions publique du Jura. Ils dénoncent le plan d’assainissement présenté fin août par le Gouvernement jurassien. Martin Gigon, autrefois contrôleur des finances, et Daniel Egloff, ancien responsable du Service financier de l’enseignement, se disent les porte-parole de la majorité silencieuse. Ils critiquent certaines mesures, notamment celles qui touchent les retraités.
Le duo estime par exemple que le gel du renchérissement pour les rentes coûtera plus de 5600 francs sur dix ans aux pensionnés (sur une rente de 4000 francs). Il dénonce une inégalité de traitement, puisque les actifs devraient continuer de bénéficier du renchérissement.
Martin Gigon et Daniel Egloff proposent également de s’inspirer du canton de Neuchâtel où un gel du renchérissement a été décidé pour l’ensemble des affiliés pendant cinq ans. Autre mesure: séparer la gestion des assurés actifs et des retraités au sein de la Caisse de pension.
Les deux retraités demandent en outre l’institution en urgence d’une commission d’enquête parlementaire. Pour Martin Gigon, il ne s’agit pas de « faire la chasse aux sorcières » mais d’élaborer des solutions. « Recapitaliser partiellement et puis refaire dans dix ans, ça ne sert à rien », estime l’ancien magistrat.
Charles Juillard n’a pas souhaité commenter ces propositions. Le ministre jurassien des Finances attendra la fin de la consultation avant de se prononcer. /fra
