Les nouveaux radars jurassiens font polémique
Les radars sèment le trouble dans le Jura. L’association mobilitant.ORG a lancé une pétition qu’elle remettra au Parlement jurassien le 12 décembre. Ce jour-là, le législatif devra avaliser le prochain budget. Le Gouvernement jurassien prévoit notamment une hausse des rentrées liées aux amendes d’ordre de 400% grâce à la location de deux nouveaux radars. L’objectif est de passer de 700'000 francs à 2,8 millions. Mobilitant.org s’insurge contre cette décision. Le président de l’association, Pascal Prince, y voit surtout un moyen de renflouer les caisses de l’Etat. Selon lui, « on ment aux citoyens, pour faire de l’argent ».
Le syndicat s’inquiète
Même son de cloche du côté du Syndicat de la police cantonale jurassienne. Son président, Antonio Dominguez, s’inquiète que de nouveaux objectifs puissent être imposés aux agents. « Une telle démarche ressemble typiquement à ce qui se passe à Neuchâtel » déclare-t-il. Et Antonio Dominguez de craindre que le climat devienne délétère entre les policiers et la population.
Olivier Guéniat calme le jeu
Face à cette polémique, le commandant de la police cantonale jurassienne se veut rassurant. Pour Olivier Guéniat, la réaction du syndicat est due au fait que les différents partenaires de la police n’ont pas encore discuté de ce sujet. Ces nouveaux radars ne sont pas là pour remplir les caisses cantonales, mais bien pour lutter contre des incivilités réelles, selon des statistiques publiques et transparentes. « Ceux qui pensent qu’on veut remplir les caisses sont dans le pure fantasme » explique Olivier Guéniat. Le commandant en chef de la police rajoute que les budgets ne l’intéressent pas et que les radars seront « loués et non achetés et ce, pour une période d’essai de 30 jours ». /vzu
