Le cheval Franches-Montagnes, c’est aussi une histoire de famille. La traditionnelle et attendue sélection nationale des étalons de la race FM a débuté vendredi matin à Glovelier. Soixante-quatre chevaux passeront sous l’œil avisé des experts. Les meilleurs pourront prendre part au test en station de 40 jours qui se déroulera au Haras national à Avenches. Réponse samedi soir.
Chez les Laville, on élève le cheval FM de père en fils
Parmi les nombreux éleveurs présents, on trouve la famille Laville de Chevenez. Depuis quatre générations, elle élève des chevaux de la race des Franches-Montagnes. Il y a le père Martial, la mère Thérèse, le fils Jean-Marc et enfin la fille Doriane. Martial précise « qu’il a fallu beaucoup évoluer au fil du temps, adapter les chevaux au marché, adapter les méthodes de travail, trouver des débouchés. Il faut également une motivation familiale, tout le monde tire à la même corde pour atteindre les objectifs fixés. Le côté passionnel nous tient davantage à cœur que le côté financier. Elever des chevaux, c’est beaucoup d’investissements en temps et en argent, mais aussi beaucoup de crève-cœur. Il faut que tout le monde soit solidaire lors de passages à vide ». Jean-Marc ajoute que le cheval Franches-Montagnes, « c’est une tradition, mais également une passion. C’est un savoir qui se transmet de père en fils ». Le poids de la tradition se fait un peu ressentir dénote encore Jean-Marc, « mais c’est surtout une fierté de pouvoir perdurer l’élevage Franches-Montagnes dans nos écuries ». Martial précise que « travailler en famille n’est pas toujours facile. C’est comme dans un couple, il y a des jours avec, des jours sans. Il y a l’évolution, le conflit de génération. Mais au bout du compte ça ne va pas si mal ». /jpp