24,5 millions de francs de perte nette : Tornos a plongé dans les chiffres rouges l’an dernier. La réorientation stratégique engagée par le fabricant prévôtois de machines-outils a engendré des dépenses exceptionnelles. Ces dernières sont estimées à 14 millions de francs. Elles concernent notamment les coûts liés à la réduction du personnel.
Tornos pose les jalons pour l’avenir
Si une réflexion de fond à bel et bien été menée, les perspectives à court termes restent obscures pour Tornos. Le groupe prévôtois renonce en effet à publier des prévisions pour 2013 en raison d’un environnement économique qualifié d’incertain. Le fabricant de machines-outils ne reste pas pour autant les bras croisés et tourne son regard vers les marchés émergents, en particulier les pays du BRIC : Brésil, Russie, Inde et Chine. Si le chiffre d’affaire enregistré dans ces pays ne couvre pas le recul des ventes en Europe et en Amérique du Nord, il tend à montrer que l’internationalisation des marchés visée par Tornos porte ses premiers fruits.
De nouvelles réalités
Le groupe prévôtois évoque par ailleurs de « nouvelles réalités » directement liées aux nouveaux marchés visés par l’entreprise. Si une demande existe dans les pays émergents, elle se concentre sur les produits de moyenne gamme au détriment du haut de gamme. Tornos a donc décidé de lancer de nouvelles machines, dont une fabriquées directement en Asie par une entreprise partenaire. De nombreuses entrées de commandes auraient été enregistrées au quatrième trimestre 2012, un signe encourageant pour l’entreprise prévôtoise. Tornos assure également pouvoir compter sur une solide base financière et prévoit d’augmenter son capital action cette année. Perspectives obscures ne semblent donc pas rimer avec perspectives négatives pour le groupe basé à Moutier.
Stocks surévalués et démission
Tornos a été condamné à verser 10'000 francs à la fondation IFRS par Six Exchange Regulation. Ce dernier a constaté une surévaluation des stocks de l’ordre de 4 millions de francs dans les comptes 2012. Autre nouvelle annoncée lundi, le conseil d’administration passera de 6 à 5 membres dès le 16 avril, date à laquelle Raymond Stauffer officialisera sa démission. /ast