La décision n’était pas adéquate, mais les juges ne sont pas infaillibles : le Tribunal cantonal vaudois fait partiellement son mea culpa après la découverte du corps de Marie à Châtonnaye, dans le canton de Fribourg. La jeune fille de 19 ans avait été enlevée lundi soir par un homme condamné par le passé pour l’enlèvement, le viol et l’assassinat de sa petite amie.
Le tribunal ordonne une enquête administrative et fait part de sa tristesse et de sa consternation. Il s’agira maintenant de savoir s’il était pertinent d’avoir mis le tueur présumé de Marie au régime des arrêts domiciliaires. L'enquête sera confiée à un expert externe, qui n'a pas encore été désigné.
Le président du Tribunal cantonal vaudois a rappelé que les décisions de remises en liberté étaient difficiles à prendre. Le ravisseur avait été mis en arrêts domiciliaires en août 2012, puis réincarcéré le 23 novembre. Après avoir fait recours contre sa réincarcération, le prévenu a été remis au régime des arrêts domiciliaires le 14 janvier.
L'homme portait un bracelet électronique chargé de donner l’alarme s'il ne se trouvait plus dans un rayon déterminé. Le ravisseur n’a jamais dépassé ce périmètre en s’en prenant à Marie. /ats-abo