Les tensions autour de la possible suppression de la liaison directe entre le bassin lémanique et Bâle via Delémont et l’ouverture prochaine de la ligne Delle-Belfort étaient à l’agenda de la commission des transports et des télécommunications du Conseil des Etats. Le groupe siégeait à Delémont mardi matin en présence de la cheffe du Département fédéral des transports, Doris Leuthard.
Mobilisation autour de la liaison entre le bassin lémanique et Bâle
Claude Hêche, le conseiller aux Etats jurassien et président de cette commission, se réjouit qu’une dynamique se soit créée autour du premier de ces dossiers, notamment avec l’appui de Bâle-Ville et Bâle-Campagne. A ses yeux, les propositions des CFF sont actuellement insuffisantes. « Nous avons pu faire reconnaître que de grands problèmes se poseraient dans une phase intermédiaire évaluée à sept ou huit années ». Il en va même, selon lui, « de la cohésion sociale ». Claude Hêche souhaite qu’une proposition concrète puisse être maintenant élaborée au plus vite par la commisson des transports et transmise aux CFF. Une proposition qui répondrait aux attentes du Jura, du Jura bernois et du Laufonnais. Le conseiller aux Etats jurassien croit également à l’implication de Doris Leuthard dans ce dossier : « J’ai confiance en la conseillère fédérale parce qu’à un moment déterminé, je suis convaincu qu’elle apportera son soutien pour influencer les CFF quant aux moyens nécessaires à mettre à disposition ».
Doris Leuthard se dit attentive à la problématique, tout en soulignant que la situation est faite d’aspects à la fois positifs et négatifs. Elle tient ainsi à souligner que les travaux sur le noeud ferroviaire lausannois sont primordiaux et d'importance nationale. En substance, elle laisse entendre que des compromis sont à trouver mais que certains sacrifices sont inévitables. A terme toutefois, elle assure que les Jurassiens ne seront pas prétérités par les changements attendus dans la nouvelle planification des CFF.
La ligne Delle-Belfort est sur de bons rails
Claude Hêche est confiant. S’il reste 8 millions d’euros à trouver afin de boucler la dernière phase du deuxième dossier régional traité par la commission des transports, il mentionne que tant la Suisse que la France mettront la main au porte-monnaie. Le canton du Jura a pour sa part débloqué une rallonge d'un montant de 200'000 euros. Le conseiller aux Etats précise cependant que les décisions ont déjà été prises et que tous les partenaires ont donné leur aval. Une convention francosuisse a été établie, reste encore à la parapher. L’ouverture de la ligne est attendue pour juillet 2016. /gcb