L’Arc jurassien toujours aussi dépendant de l’horlogerie. Le Crédit Suisse a analysé la situation économique de la région. L’enquête a été présentée mercredi aux médias et aux personnalités économiques de la région, et ses conclusions ne sont guère surprenantes...
Manque de diversité industrielle
L’étude du numéro deux bancaire helvétique révèle que le tissu économique de l’Arc jurassien est essentiellement basé sur l’industrie horlogère. C’est d’ailleurs la branche la plus porteuse d’emplois. Conséquence de cette forte spécialisation : la région est peu touchée par l’évolution conjoncturelle du pays, mais dépend fortement de la demande étrangère. Cette orientation à l’exportation fait courir le risque d’être particulièrement sensible à l’évolution conjoncturelle internationale. Si le Jura bernois fait figure d'exception dans l'Arc jurassien, puisque l'horlogerie n'y est pas la première activité, il reste toutefois très dépendant de cette industrie. La branche y est en effet le deuxième secteur d'activité.
L’A16 ne désenclavera pas la région
La situation géographique de la région, à l’écart des grands centres, pèse aussi sur son économie. Et la perspective de l’achèvement de la Transjurane ne devrait pas y changer grand-chose, selon Sara Carnazzi Weber, responsable de l’analyse macro-économique fondamentale. Les temps de trajet resteront trop importants pour rejoindre les centres urbains. L’attrait pour certains secteurs économiques, notamment le tertiaire à création de forte valeur ajoutée, continuera de s’en ressentir.
Des revendications salaires difficiles à imposer
Le nombre de frontaliers a plus que doublé dans l’Arc jurassien depuis 2000 et s’élève à l’heure actuelle à environ 18'000. Alors qu’ils exerçaient auparavant plutôt des activités artisanales, les techniciens sont désormais les mieux représentés. La main d’œuvre est plus abondante qu’en moyenne nationale, ce qui tourne à l’avantage des employeurs dans les négociations salariales.
Toujours trop de pression fiscale
Les habitants et entreprises de l’Arc jurassien supportent un taux d’imposition plus élevé en comparaison nationale. Crédit Suisse préconise davantage d’efforts en la matière. /iqu