Un livre sur la vie des ouvrières de l’industrie horlogère suisse entre 1870 et 1970 sort de presse. L’historienne et sociologue Stéphanie Lachat publie un ouvrage intitulé « Les pionnières du temps », aux Editions Alphil. L’auteure jurassienne établie à La Chaux-de-Fonds met en lumière les vies professionnelles et familiales de ces femmes, qui ont largement participé aux succès de l’horlogerie dès les premières heures.
La double tâche des femmes horlogères
Stéphanie Lachat explique dans son livre qui étaient ces femmes et comment elles faisaient face à la « double tâche », soit le fait de devoir accomplir des devoirs professionnels et domestiques. A l’époque, les journées de travail duraient onze heures en semaine et dix heures le samedi.
Le nombre d’ouvrières dans l’industrie horlogère n’a cessé de croître. En 1870, la branche comptait 33% de femmes, puis 54% en 1970. A l’inverse, dans l’industrie « hors-horlogerie », la part des femmes est tombée de 38% à 24%.
Le livre de Stéphanie Lachat montre aussi que l’idéal de la femme au foyer n’a jamais concerné toutes les épouses. /rch