La mobilité et le parcage au centre-ville figurent au cœur des débats du Conseil de ville de Bienne. Le législatif devra se prononcer mercredi soir sur trois objets touchant à ces questions. Le premier concerne l’initiative des villes pour la promotion des transports écologiques. Le deuxième vise à introduire de nouvelles taxes, dont celle de remplacement pour les places de parc non constructibles. Mais les échanges les plus vifs tourneront sans doute autour du réaménagement de la place de la Gare pour presque 18 millions de francs.
Le montant des travaux en soi ne constitue pas un obstacle pour les conseillers de ville biennois. Le canton de Berne et la Confédération s’engagent d’ailleurs à financer la moitié du projet. Ce dernier prévoit de faire la part belle aux piétons, cyclistes et autres usagers des transports publics. La place de la Gare pourrait donc ressembler à celles d’autres grandes villes de Suisse, comme Lausanne par exemple dès l’été 2017. Tous les bus s’arrêteraient donc juste en face de la gare, au bout d’un espace libéré de tout véhicule, hormis les deux-roues et les taxis. Mais cette vision a des détracteurs. A commencer par les commerces du voisinage qui se plaignent déjà de la disparition des places de parc. Les zones prévues pour le parcage de courte durée laisseraient, selon eux, trop peu de temps pour les emplettes. Les fractions bourgeoises du Conseil de ville critiquent en particulier ce projet, de même que les Verts’libéraux et l’UDC. Il serait mal ficelé et ne tiendrait pas compte des besoins des automobilistes. La formation d’importants bouchons induits par ces changements figure notamment parmi les craintes des élus de droite. /iwr