L’initiative pour la fusion des communes du Cornet reçoit un large soutien. Les initiants issus des communes d’Eschert, Belprahon, Crémines, Grandval et Corcelles vont déposer le texte auprès des autorités des 5 villages cette semaine. Leur démarche entamée le 11 novembre a rencontré un grand succès.
647 ayants droit ont signé le texte, pour un total de 1'637, ce qui représente en moyenne 47 % des citoyens des communes concernées. Ce chiffre n’est pas définitif, les paraphes doivent encore être validés. Il est cependant clair que les 10 % nécessaires pour que l’initiative soit recevable sont largement dépassés.
Selon l’association à l’origine du texte, cet intérêt populaire démontre la volonté des ayants droit de s’exprimer rapidement sur l’avenir de leurs communes. Une fois les signatures validées, les autorités disposeront en effet de huit mois pour organiser un vote sur l’initiative qui demande l’élaboration d’un contrat de fusion. Si le texte est accepté, il s’agira d’un signal clair selon Jean-Pascal Wisard, président de l’association « Pour la fusion des communautés du Cornet ». Ce dernier estime qu’un oui dans les cinq villages concernés démontrerait la volonté de mettre la priorité sur la fusion plutôt que sur l’appartenance cantonale des communes.
Les initiants ne sont toutefois pas opposés au vote communaliste et se déclarent neutres politiquement. Ils souhaitent avant tout éviter la création d’enclaves. Ils indiquent qu’il sera toujours possible de réfléchir à un changement de canton en cas de départ de Moutier en recourant à l’article 53.3 de la Constitution fédérale.
Les communes qui accepteront l’initiative disposeront ensuite de 12 mois pour présenter un contrat de fusion et le soumettre au scrutin populaire. L’avenir des communes du Cornet devrait donc être fixé au plus tard en septembre 2016.
Maires sur la réserve
Contactés mardi après-midi, les maires des 5 communes concernées déclarent qu’ils devront se concerter pour discuter des modalités du scrutin. L’idée d’un vote sur la fusion avant fin septembre 2016 suscite en revanche peu d’enthousiasme.
Si le maire d’Eschert se dit favorable à la fusion, il ne se prononce pas davantage sur l’initiative en elle-même. Les maires de Belprahon, Grandval et Crémines prennent quant à eux acte de cette récolte de signatures mais déclarent que voter sur la fusion avant le vote communaliste serait une erreur et constituerait un autogoal. Du côté de Corcelles, la mairesse présente un avis partagé entre la satisfaction de voir la fusion relancée et la crainte qu’elle ne le soit pour de mauvaises raisons, à savoir la volonté de contrer les votes communalistes demandés à Grandval et Belprahon. L’élue déclare que la volonté de ces deux villages devrait être respectée. /ast