La société Swiss Team, qui a fait une offre de rachat, est toujours dans l’attente d’une décision de la banque d’Etat chinoise. Alors que le sursis se termine le 22 mai, les repreneurs restent confiants
L’avenir de Baoshida Swissmetal est toujours suspendu à la Chine. La banque d’Etat de ce pays refuse de lever ses gages. Elle demande que le repreneur assume une dette de 16 millions de francs, ce qui est hors de question pour la société concernée. Swiss Team estime que ces gages sont illicites et donc révocables en justice. Alors que le sursis arrive à son terme le 22 mai, le repreneur et la direction de Baoshida Swissmetal ont convoqué la presse vendredi pour faire un point sur la situation.
Un frémissement côté chinois
Le directeur de Swiss Team a indiqué que la banque d’Etat chinoise semble désormais avoir pris conscience de l’urgence de la situation. Le commissaire au sursis et les avocats genevois de l’établissement bancaire ont eu un contact téléphonique jeudi. « Ils ont dit qu’ils avaient interpellé leur siège à Pékin il y a trois jours. Mieux vaut tard que jamais. Cela est de bon augure », a souligné André Rezzonico. Ce dernier a également appelé l’ambassadeur de Chine à Berne à raisonner sa banque d’Etat. Il a, enfin, souligné que les autorités cantonales et fédérales suivaient le dossier avec attention.
Une reprise malgré tout
Si la banque d’Etat chinoise reste sur sa position, une faillite pourrait être déclarée par le juge le 22 mai. Une telle situation ne découragerait toutefois pas la société Swiss Team à reprendre les activités de Baoshida Swissmetal. « Notre objectif est de trouver, dans quel que soit le scénario, une possibilité de continuité. Une des solutions serait de mettre en faillite Baoshida et de laisser renaître Swissmetal », a expliqué André Rezzonico. Le directeur de Swiss Team s’est, par ailleurs, engagé à conserver les 160 employés des sites de Reconvilier et Dornach.
Des résultats positifs
Le directeur de Baoshida Swissmetal a profité de la conférence de presse pour parler des résultats 2018 de l’entreprise. Claudio Penna les a qualifiés de positifs, sachant que l’exercice s’est terminé de justesse dans les chiffres noirs. Les premiers mois de l’année sont également encourageants selon le directeur. Démentant certaines rumeurs, ce dernier a souligné que les salaires et autres charges avaient toujours été payés, à l’exception d’un retard de quelques jours. /alr