C’est un ingrédient essentiel de la bière, pourtant, le houblon cultivé en Suisse ne couvre que 10 à 12% de la consommation nationale. Le Parc du Doubs a récemment lancé un appel aux agriculteurs. Il veut les encourager à planter du houblon bio et local. Mais se lancer dans cette culture demande des investissements qui peuvent aller jusqu’à 40'000 francs par hectare, sans compter les machines nécessaires à la récolte et au conditionnement du produit.
Un rare exemple dans le Jura
La Brassée du Chevrier, à Vermes, est l’une des très rares brasseries romandes à cultiver du houblon. La première plantation a été réalisée il y a trois ans, mais la sécheresse a pesé sur les premières récoltes.
Simon Clerc, co-fondateur de la Brassée du Chevrier : « La mise en place de l’infrastructure est assez importante »
Pourtant, les différentes variétés de la « vigne du nord » pourrait très bien s’acclimater à nos régions. Le houblon pousse naturellement partout en Suisse, mais il est sensible au terroir. L’institut Agroscope de Conthey étudie depuis peu les rendements et les propriétés organoleptiques de cette plante.
Bastien Christ, chercheur à Agroscope : « C’est comme pour la vigne : il y a une forte réponse de la plante au terroir ».
Le projet du Parc du Doubs en est encore à ses balbutiements. Certains agriculteurs ont fait part de leur intérêt, mais admettent que la question du financement risque de peser sur leur décision. /vja