Le home les Aliziers à Crémines sort la tête de l’eau après deux mois de crise aigüe. La résidence a été l’une des plus touchées par le coronavirus dans la région. Au plus fort de la pandémie, 38 cas positifs ont été recensés sur une soixantaine de résidents. La direction est longtemps restée dans le silence, elle a organisé une conférence de presse mardi matin dans le but de clarifier la situation. Une clarification attendue, car depuis début avril et l’annonce faite par le canton d’une forte contamination dans un EMS du Jura bernois, un certain flou régnait. Les rumeurs sont allées bon train, alimentées par le silence de la direction. Tout a été lu ou entendu, notamment à propos du nombre de décès durant la période de crise. Le directeur Jacques Hippenmeyer a apporté ses précisions :
La situation a été critique, même si plusieurs cas ne présentaient que très peu de symptômes. Jacques Hippenmeyer a rappelé que le premier dépistage total réalisé du 18 au 21 mars avait été négatif à 100%. Une semaine après, le nombre de cas explosait. Comment expliquer une telle propagation? On l'écoute :
Une autre critique formulée à l’encontre de l’établissement : le manque de communication. Ce sont certains proches qui s’en plaignent. Les médias eux aussi ont peiné à obtenir des informations. La direction assure qu’elle a voulu faire preuve de transparence, ceci en tout temps, mais par le biais d’un système qui repose sur des répondants thérapeutiques :
L'objectif était d'informer les proches et familles, mais pas le grand public selon le directeur, qui a insisté mardi sur le fait que cette tâche relevait des autorités.
Panne interminable
Comble de malchance, les Aliziers ont dû composer avec une panne de trois semaines de la centrale téléphonique . Une période mal vécue par certains proches et résidents. D’aucuns y ont vu la volonté de cacher des choses ; il n’en est rien selon la direction, qui a expliqué que des moyens compensatoires avaient été mis à disposition et qu’il était impossible de réparer le système plus vite en raison des difficultés de livraison de certaines pièces. Bref, en jetant un coup d'oeil dans la rétroviseur, Jacques Hippenmeyer et son équipes estiment avoir agi du mieux que possible :
Aujourd’hui la situation se décante. Plus aucun cas positif n’a été enregistré depuis le 4 avril. Le home peut à nouveau accueillir de nouveaux résidents, il autorise aussi les visites des familles depuis vendredi dernier. /oza