Les Chemins de fer du Jura seront en première ligne en cas de crise de l'électricité. Plusieurs mesures sont prévues pour assurer le transport des voyageurs. Poisson d’avril oblige, il n’y aura pas d’extension du réseau de trains à vapeur
Les transports publics s’adaptent en prévision d’une pénurie d’électricité. En Belgique, on va jusqu’à imaginer de stopper momentanément tout le trafic ferroviaire. Une mesure drastique que ne veulent surtout pas envisager les Chemins fer du Jura (CJ). L’entreprise réfléchit à diverses mesures d’économie d’énergie. Parmi elles, un retour partiel à la vapeur ? Non, évidemment. Notre poisson d’avril 2022 – pas si tordu que cela - a été réalisé avec la complicité du directeur des CJ Jean-Frédéric Python et du président de La Traction Emanuel Gogniat. Un sujet à retrouver ci-dessous, juste pour le plaisir :
« Ces trains peuvent tout à fait s’inscrire dans les horaires creux »
Le retour de la vapeur sur les rails sera testé dès ce printemps, dans un premier temps entre Glovelier et La Chaux-de-Fonds. Dès la fin de l’été, trois locomotives à vapeur sillonneront la région aux horaires à basse fréquentation. Les CJ assurent que la qualité du transport ne sera pas péjorée. « Les trains circuleront certes plus lentement, mais nous devons maintenir la cadence selon les engagements pris auprès de l’Office fédéral des transports », indique Jean-Frédéric Python.
Un défi de taille pour La Traction
L’association La Traction gère, entretient et roule le matériel d’époque utilisé dans le cadre de l'offre touristique des CJ. On parle du train-attaque, du train Belle Epoque ou encore du train des horlogers. L'extension de l'utilisation de ces véhicules vieux de plus d'un siècle est un défi énorme, mais aussi une opportunité selon le président de La Traction Emanuel Gogniat :
« L’avantage, c’est que les machines resteront sous pression, comme à l’époque »
En cas de succès de ce projet unique en Suisse, les CJ envisagent déjà des collaborations étroites avec les entreprises forestières de la région. L’idée étant de valoriser en premier lieu le bois-combustible de l’Arc jurassien. /oza