La Fédération suisse du cheval franches-montagnes monte au front contre la révision de l’Ordonnance fédérale sur l’élevage. Son assemblée a réuni 128 délégués mardi à Saignelégier
La Fédération suisse du cheval franches-montagnes organise la résistance contre la révision de l’Ordonnance sur l’élevage. L’assemblée ordinaire qui s’est tenue mardi à Saignelégier a réuni 128 délégués. Les éleveurs et les dirigeants de la FSFM sont inquiets pour l’avenir : le texte en consultation sous la coupole fédérale vise à soutenir l’ensemble des races indigènes. Le financement alloué au cheval franches-montagnes diminuerait alors drastiquement.
La FSFM et les syndicats vont transmettre leur prise de position à la Confédération. Par ailleurs, des élus nationaux rencontreront le Conseil fédéral le 28 avril prochain. Si certains éleveurs ont appelé à manifester, le président de la Fédération, le conseiller national Albert Rösti, veut y aller en douceur :
« Il faut parler directement avec le Conseil fédéral »
Parmi la délégation d’élus qui ira défendre la cause du cheval franches-montagnes sous la Coupole figure le conseiller national jurassien Jean-Paul Gschwind, ex-président de la FSFM. Il se dit optimiste quant à une issue favorable pour la race :
« On doit pouvoir dégager 1,1 million pour le cheval franches-montagnes »
A noter encore que les délégués ont approuvé les comptes 2021 de la FSFM, qui bouclent sur un bénéfice de 57'000 francs. Le budget 2022, qui prévoit un bénéfice de 20'000 francs, a aussi été accepté. Par ailleurs, le comité compte un nouveau membre avec l’élection à l’unanimité du Delémontain Jean Froidevaux.
Les dirigeants de la Fédération ont enfin donné une information sur les réflexions en cours quant à l’apport de sang étranger dans la race FM. Les délégués se prononceront sur la stratégie à adopter lors de l’assemblée de l’an prochain. Un questionnaire a été envoyé aux éleveurs et aux utilisateurs du cheval pour une large consultation. /rch