Présent au Marché-Concours, le conseiller fédéral en charge de l’économie a annoncé ce dimanche vouloir maintenir les contributions pour la préservation de la race indigène
Le conseiller fédéral Guy Parmelin a pris place dans les gradins du Marché-Concours ce dimanche. (Photo : KEYSTONE/Peter Schneider).
Guy Parmelin a profité de sa présence dimanche au Marché-Concours pour envoyer un message rassurant aux éleveurs. Le conseiller fédéral en charge de l’économie a annoncé dimanche à Saignelégier, lors de la partie officielle de la 117e édition de la fête du cheval, que « la contribution pour la préservation de la race ne devrait pas être diminuée pour le franches-montagnes ». Cette dernière est actuellement de 500 francs par jument. De quoi apaiser la tension avec le monde chevalin, vent debout contre la révision de l’Ordonnance sur l’élevage. Guy Parmelin était attendu au tournant mais il ne s’est pas senti sous pression.
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Le chef du Département fédéral de l'économie (DEFR) a toutefois rappelé que ce soutien apprécié par les éleveurs, est appelé à évoluer. « Il se trouve qu'il y a d'autres races indigènes d'animaux de rente menacées et que le Parlement a chargé l'an dernier le Conseil fédéral de les soutenir toutes, sans toutefois lui allouer les moyens supplémentaires », a prévenu le Vaudois lors du banquet officiel.
Malgré ce contexte, Guy Parmelin a également annoncé que le projet que son département voulait récompenser les efforts consentis par les éleveurs de la dernière race chevaline indigène. « Tous les chevaux de race franches-montagnes enregistrés au herd-book depuis 1999 seront éligibles à une contribution », a déclaré le conseiller fédéral UDC.
S'il a rappelé que ce projet doit être validé par le Conseil fédéral à l'automne, le chef du DEFR s’est dit confiant en estimant que « nous avons le pied dans les bons étriers ».
Le canton du Jura et la FSFM soufflent
L’annonce de Guy Parmelin est accueillie à bras ouverts par le Gouvernement jurassien et la Fédération suisse du cheval franches-montagnes (FSFM). David Eray, le président de l’exécutif cantonal, accueille cette nouvelle avec joie. L’Etat jurassien a usé de discussions pour faire pencher la balance.
David Eray : « Des primes à hauteur de ce qu’attendent les éleveurs »
Du côté de la FSFM on sabrerait bien le champagne. Pour sa gérante, « c’est vraiment une immense victoire ». Pauline Queloz est amplement satisfaite de cette annonce et est sûre que Guy Parmelin saura défendre sa proposition devant les autres membres du Conseil fédéral. Elle applaudit aussi la mobilisation des éleveurs de toute la Suisse et même de l’étranger. /ats-nmy
