L’agriculture de régénération : c’est l’approche des métiers de la terre pratiquée par Philippe Leuba, Geneviève Robert et Killian au sein de la Ferme La Perrière. Leur conviction : il faut tirer le meilleur parti du sol en en faisant un allié.
C’est entre le Val-de-Ruz et le Littoral neuchâtelois qu’on trouve le Vallon de Serroue. Un coin de verdure où l’on découvre la Ferme La Perrière, le domaine familial que Philippe Leuba exploite avec sa compagne Geneviève Robert, ainsi qu'avec son fils Killian.
Quinoa, sarrasin, millet, avoine, pois chiche, lin, pois cassé : certaines des productions de l’exploitation, commercialisées sous la marque « Les Graines de l’ami Luron », sont atypiques. L’approche qu’a Philippe Leuba du métier agricole l’est également. Ici, on pratique l’agriculture de régénération, ou le semis direct.
Le sol, un allié
L’idée, c’est de laisser le sol faire son travail, de moins le travailler à l’aide de machines que dans d’autres exploitations. Et de lui permettre de développer un maximum de matière organique. On part de l’idée que le sol est un précieux collègue et que la vie qu’il renferme a des milliards d’années d’avance sur l’humanité en ce qui concerne la gestion équilibrée des ressources qu’il renferme.
Cela fait dix ans qu’on pratique cette approche à la Ferme La Perrière. Philippe Leuba ne prétend pas avoir tout compris à l’agriculture et se refuse à dénigrer ses collègues qui cultivent la terre de manière différente. Il s’en souvient : s’il a adopté cette vision de l’agriculture, c’est pour des raisons pratiques : le Vallon de Serroue est perché à 800 mètres d’altitude, et la couche de terre n’est pas bien épaisse.
« On part du principe qu’on doit nourrir le sol, qui lui va nourrir les plantes. »
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