On vous propose de vivre un petit moment dans le quotidien d’une UAPE. La Maison de l’enfance de Porrentruy nous accueille pour notre chronique « Cœur de métier ». C’est Fariba Khani, une quinquagénaire au parcours de vie atypique, qui nous décrit son travail d’auxiliaire.
Notre chronique économique s’en va au service des enfants ce jeudi. « Cœur de métier » a rencontré Fariba Khani. Cette quinquagénaire travaille à la Maison de l’enfance de Porrentruy, en tant qu’auxiliaire. Alors qu’elle était enseignante à l’école primaire dans son pays d’origine, elle a quitté son emploi en Iran pour retrouver son mari, réfugié politique en Suisse. Arrivée dans le Jura en 2017, elle a multiplié les formations pour pouvoir apprendre le français et avoir un travail. Fariba Khani nous fait vivre son quotidien auprès des enfants de l’UAPE. Ce jour-là, sa journée a commencé à 11h par le trajet jusqu’à l’école. Après cette petite marche, il faut enchaîner avec le repas puis un moment dehors avant de ramener les écoliers en classe. Bien que Fariba aime son premier métier, elle se plaît dans ce nouvel emploi : « Quand j’ai décidé d’arrêter mon travail, c’était très difficile. Mais il fallait choisir entre rester seule en Iran ou retrouver mon mari ici ». Désormais c’est en compagnie d’enfants de Porrentruy, que la Delémontaine d’adoption trouve du plaisir. « Je ne parle pas trop bien le français, mais je communique facilement avec les enfants. C’est très bien pour ma mentalité ». Quant aux jeunes Jurassiens, leur comportement ressemble à celui des enfants iraniens. Elle note toutefois une différence : « en Iran, il faut aider les enfants pour tout, mais ici ils apprennent à faire seuls ». /ncp