Le groupe socialiste au Parlement jurassien souhaite que le canton de Berne devienne un partenaire comme un autre pour le Jura. Le PS vient de déposer deux motions avec pour thème la suite du dialogue interjurassien. Il demande dans le premier texte la suppression de l’AIJ après la phase de vote communaliste.
Selon le motionnaire et président du PSJ Loïc Dobler, les socialistes ne sont pas pressés d’enterrer l’Assemblée interjurassienne. Leur intervention parlementaire se veut une réponse aux propositions faites devant le Grand Conseil bernois et au sein du Conseil du Jura bernois. Certaines voix se sont élevées pour demander le maintien de l’Assemblée interjurassienne et son élargissement au canton de Neuchâtel. Hors de question pour le groupe PS, qui demande le respect de la Déclaration d’intention du 20 février signée par les gouvernements bernois et jurassien.
La deuxième motion concerne les collaborations interjurassiennes. Le groupe PS veut que les institutions communes soient évaluées dans leur ensemble. Objectif : définir celles qui doivent être maintenues et celles qui sont appelées à disparaître. Loïc Dobler estime que les relations entre Berne et Jura doivent se « normaliser ». L'appréciation autour de ces collaborations doit toutefois tenir compte des intérêts de Moutier, selon le groupe socialiste.
Le président du PS estime par ailleurs que le Conseil du Jura bernois ne doit plus être considéré comme un interlocuteur. « Le Jura bernois est aujourd’hui une région comme une autre du canton de Berne. Il est difficile de traiter avec un parlement régional qui n’a aucun pouvoir de décision », affirme Loic Dobler. Ce dernier estime que le canton du Jura doit désormais traiter directement avec le gouvernement ou le Grand Conseil bernois. /fra