L’avenir du réseau ferroviaire neuchâtelois passe par la création d’une ligne directe entre Neuchâtel et La Chaux-de-Fonds avec halte à Cernier, selon le Conseil d’Etat neuchâtelois. Le gouvernement a décidé de retenir uniquement cette option plutôt qu’un assainissement de la ligne actuelle.
Pour les autorités, cette solution est la meilleure en termes de cadence, de temps de parcours et de coûts. En effet, le Conseil d’Etat évalue à quelque 700 millions de francs les travaux d’assainissement alors que la création d’une ligne directe est estimée entre 850 et 900 millions de francs pour une cadence au quart d’heure et un temps de parcours de 14 minutes.
Faire passer ce projet comme correction de la ligne actuelle
Le gouvernement entend toutefois convaincre la Confédération et les CFF que ce projet constitue une correction de la ligne actuelle et non pas une extension. La nuance a son importance, puisque dans le premier cas, le projet peut être soumis jusqu’à fin octobre dans le cadre de la convention des prestations pour les années 2017-2020. Les travaux seraient ainsi financés par les CFF.
Dans le second cas, le canton aurait dû inscrire le projet d’ici novembre auprès de la Confédération, dans le cadre de Prodes 2030, et ce dernier n’aurait été soumis à l’Assemblée fédérale que fin 2018 au plus tôt, après avoir passé la rampe de l’Office fédéral des transports.
En parallèle, Neuchâtel soumettra tout de même des projets d’aménagements pour Prodes 2030. Parmi eux figurent la nécessité d’avoir une cadence à la demi-heure sur toutes les lignes ferroviaires du canton, ce qui passerait notamment par une extension du Littorail au minimum jusqu’à l’Université de Neuchâtel et par la réalisation d’une ligne entre Corcelles et Bôle.
Eviter à tout prix la fermeture du tronçon actuel
En attendant, des aménagements urgents seront apportés à la ligne actuelle pour éviter qu’elle ne soit fermée en 2019, date à laquelle elle ne répondra plus aux normes de sécurité. Ces aménagements ne peuvent pas encore être chiffrés, selon le gouvernement.
Quant à l’initiative Pour une liaison ferroviaire rapide entre le Haut et le Bas, déposée par le collectif Le Haut veut vivre, elle sera étudiée dans le courant de l’année prochaine. /sbe