Les éleveurs de chevaux franches-montagnes tapent du poing. Une pétition a été lancée en août dernier. Elle dénonce des problèmes lors du concours de sélection des étalons à Glovelier ainsi que lors des tests en station à Avenches. La pétition a été signée par 350 éleveurs selon l’Impartial de mardi. Elle a été lancée par Thérèse Franchi, éleveuse de chevaux franches-montagnes au Fuet. L’évaluation lors du concours central des étalons à Glovelier est remis en question. Les trois juges donnent des notes ensemble et pas séparément. Ce qui leur permettrait de s’influencer l’un l’autre.
Le test en station à Avenches serait également problématique. Il est trop cher et la méthode de notation manquerait de transparence. De plus, les épreuves sont jugées trop difficiles. Le test de 40 jours au haras national irait jusqu’à modifier le comportement de certains chevaux, selon certains éleveurs. Les signataires demandent donc de pouvoir préparer eux-mêmes leurs étalons avant de les envoyer passer le test à Avenches. Ils réclament également qu’un juge unique au haras national évalue les étalons plutôt que plusieurs comme actuellement.
Le président de la Fédération suisse du franches-montagnes a répondu mardi à ces critiques. Bernard Beuret s’est dit prêt à entrer en matière: « Nous allons donner le mandat à une commission ad hoc pour empoigner le problème. Toutefois, nous allons d’abord mener à bon port les chantiers actuels ». Les discussions seront menées en 2016. Par ailleurs, le président de la FSFM confirme que « le test à Avenches est un peu long mais que le travail se fait progressivement. Les changements de comportements des chevaux dénoncés par les éleveurs sont des cas isolés. » À propos des juges de Glovelier, Bernard Beuret estime que, « ce n’est pas un concours de patinage, les critères sont compliqués et les interactions entre les juges sont nécessaires pour mener à bien le choix des chevaux ». /lbr+fco