La relève de la médecine de campagne est trouvée au plateau de Diesse. Les communes de Nods, Orvin et Plateau de Diesse se sont alliées pour reprendre le cabinet médical de Prêles (ASPON) et assurer un accès aux soins de base pour la population. Deux successeurs ont été engagés pour occuper le cabinet formé en 1984 par les docteurs Léchot et Tritten, qui prennent leur retraite. Le passage de flambeau et la présentation des locaux rénovés a eu lieu mardi.
Une médecine humaine et sans chronomètre
Maria Vittoria Longo et son mari Isak Marzari sont tous deux diplômés de l’université de Bologne et ont pratiqué à Payerne et à Moutier. C’est un coup de cœur pour la région et l’amour de la médecine de proximité qui les a conduits à Prêles. A l’ère où les médecins sont poussés à soigner le plus vite possible, ils tiennent à leur indépendance. Le fait de travailler dans une structure autonome et sans la pression d’investisseurs financiers les a largement séduits.
Les multiples compétences du médecin de campagne
Jean-Philippe Léchot et Philipe Tritten remettent leur cabinet après 32 ans de pratique. Pour les deux retraités, l’arrivée du jeune couple est un soulagement. Trouver des repreneurs n’a pas été une mince affaire : seuls des étrangers ont postulé, et peu d’entre eux possédaient une formation adéquate pour répondre aux besoins nombreux et variés de la population.
Une première collaboration entre Nods, Orvin et Plateau de Diesse
Ces besoins peinent à être couverts par le canton, selon les délégués des communes désormais membres du conseil d’administration du cabinet. « Les communes ont préféré prendre les choses en mains elles-mêmes » explique Monique Courbat, conseillère municipale à Plateau de Diesse. Le maire d’Orvin, Marc-André Léchot, y voit la preuve que les communes « peuvent collaborer sans fusionner », saluant ce premier accomplissement mené de concert par Nods, Orvin et Plateau de Diesse. Le trio ne compte pas en rester là : la création d’une ligne de bus entre Orvin et Prêles est prévue pour l’an prochain, la construction d’appartements protégés est à l’étude et la réflexion est lancée pour promouvoir la médecine pour les jeunes aussi bien que les aînés. /sca