La consommation de méthamphétamines ne serait plus aussi courante qu’il y a 10 ans dans la région. Une situation qui contraste avec celle du canton de Neuchâtel, où des mesures spécifiques ont été mises en place afin d’endiguer ce phénomène
La méthamphétamine ne serait plus aussi répandue qu’il y a 10 ans. C’est ce qu’estime Eric Moser, de la fondation CONTACT active dans l’aide aux addictions. La région de Bienne, autrefois fortement touchée par cette drogue, le serait moins aujourd’hui. Selon Eric Moser, le prix de la substance ainsi que les effets qu’elle procure entraîne une perte d’intérêt auprès des consommateurs, qui préfèrent dès lors se tourner vers d’autres produits.
Le canton de Neuchâtel fait lui face à une situation inverse, avec une consommation importante de méthamphétamine. Il a d’ailleurs lancé l’an dernier un programme spécifique pour tenter d’enrayer le phénomène, dont les premiers résultats ont été présentés jeudi.
Un travail thérapeutique nécessaire
Un tel projet séduit Eric Moser. Il conçoit que le travail de justice est important mais considère qu’une injonction thérapeutique, comme mise en place à Neuchâtel, l’est également. Ceci en raison du fait que, selon lui, la plupart des personnes dépendantes se tournent vers ces substances afin de cacher des problèmes personnels.
Il rappelle enfin que le canton de Berne, bien qu’il ne dispose pas d’un tel système, « applique de manière exemplaire » la politique des quatre piliers adoptée par la Confédération, basée sur la prévention, la thérapie, la réduction des risques et la répression. Une politique qui permet à la justice de prononcer des mesures thérapeutiques à la place de peines de prison. /amo