L'institution caritative estime que la gêne est omniprésente dans la crise sanitaire que nous traversons. Il est ainsi difficile de cerner, par exemple, les personnes qui souffrent de l’isolement
L’isolement est un des grands risques de la pandémie de Covid-19. C’est ce que martèle Caritas Jura, association active dans le Jura et le Jura bernois. « Les personnes qui en souffrent sont difficilement identifiables », reconnaît Jean-Noël Maillard, directeur de l’institution. Aujourd’hui, les efforts de Caritas Jura se consacrent notamment au recensement de ces personnes avec l’aide d’associations et des communes. Jean-Noël Maillard souligne que l’objectif est de les joindre pour les mettre en contact avec un soutien. Cela permettra « d’éviter que ces personnes croupissent gentiment dans leur coin », d’après le directeur de l’institution.
Jean-Noël Maillard : « Elles pourraient se retrouver dans des situations très aggravées »
La gêne, une vraie barrière
Caritas Jura salue le grand nombre d’actions solidaires qui ont été menées. L’association constate toutefois que si les propositions ont été nombreuses et variées dès le début de la situation de crise, les demandes ont mis du temps à se développer. « La plupart des gens se retiennent avant de demander de l’aide », souligne Jean-Noël Maillard. Ce sentiment de gêne fait le pain quotidien de l’institution caritative. « Les gens réagissent souvent quand la situation devient grave », souligne le directeur de Caritas Jura. /mle