C’est parti pour la vaccination contre le Covid-19 dans le canton de Berne. Les premières injections ont été administrées dans cinq centres bernois, dont Tavannes. Celui-ci a été aménagé dans les anciens locaux de l’orientation professionnelle, entre temps transformés en centre de dépistage.
Yvette la première
Lundi matin, la toute première personne à recevoir la piqûre à Tavannes s’appelle Yvette Arnaud, 96 ans. Elle habite en région bernoise, et a accepté de passer devant les micros et les caméras lors de l’administration de son vaccin. « Je me réjouis de retourner au restaurant dès que ce sera possible, et de revoir mes petits-enfants », a-t-elle déclaré au micro d’RJB. Elle devra revenir dans quatre semaines pour la deuxième dose. Anecdote intéressante : en 1948, Yvette Arnaud a publié une thèse intitulée « Lutte contre les maladies contagieuses et libertés individuelles ». La boucle est bouclée avec ce vaccin.
Vingt à quarante vaccins quotidiens
Le centre de vaccination de Tavannes emploie quatre personnes : « une infirmière et un médecin pour la vaccination, une infirmière pour le dépistage, et une personne en charge de l’administratif », explique Alain Kenfak, directeur médical de l’Hôpital du Jura bernois. Quatre boxes ont été installés, ainsi, deux patients peuvent recevoir la piqûre pendant que deux autres observent un repos de 15 minutes. Si des effets secondaires sérieux devaient se manifester, un cinquième box est disponible avec du matériel médical. Cette semaine, le centre commence à vacciner environ 20 personnes par jour, puis 40 la semaine prochaine. « On pourrait faire encore plus, explique Alain Kenfak, « mais il faudra sans doute renforcer les équipes ».
Lenteur bernoise ?
Le canton de Berne était le premier à publier son dispositif en fin d’année dernière, mais devient l’un des derniers à commencer les injections. Un calendrier qu’assume tout à fait Pierre-Alain Schnegg, directeur de la santé et président du gouvernement bernois : « Aller plus vite aurait été faisable, mais ça n’aurait rien changé si ce n’est un peu de bricolage dans notre système », estime-t-il. Pierre-Alain Schnegg a aussi une pensée pour le personnel soignant, déjà très sollicité, qui l’aurait été en urgence pendant les fêtes si la date de la vaccination bernoise avait été avancée à la dernière minute.
Pierre-Alain Schnegg : « Nous nous sommes tenus à notre ligne et c’était la bonne décision »
Quatre centres doivent encore ouvrir ces prochaines semaines dans le canton, dont un à Bienne le 18 janvier prochain. Des équipes mobiles se déplaceront également dans les EMS.
RJB a demandé au président du canton de Berne, 58 ans, s’il se ferait vacciner : « Quand ce sera possible pour des personnes de mon âge, oui ». Pierre-Alain Schnegg attendra son tour comme tout le monde : « Il n’y aura pas de passe-droit pour les élus ».
Gundekar Giebel, porte-parole de la direction de la santé, était en direct dans la matinale lundi. Il fait le point sur les inscriptions au vaccin :
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