Le segment des techniques médicales et dentaires ainsi que le marché automobile ont donné un coup d'accélérateur aux chiffres de Tornos l'an passé, permettant à l'entreprise d'accroître sa rentabilité. L'industrie automobile a contribué à 19,5% du chiffre d'affaires annuel. Le groupe a publié en janvier un chiffre d'affaires annuel de 171,5 millions de francs, en hausse de 66%. Avec un carnet de commandes nettes doublé (204,6 millions de francs contre 98 millions en 2020), Tornos devrait conserver une bonne visibilité malgré une production paralysée, les soucis d'approvisionnement en matières premières et une hausse des prix liée.
Asie et Etats-Unis visés
Selon les prévisions du marché fourni par Tornos lundi, de grandes incertitudes persistent. Mais avec une conclusion des chiffres 2021 positive, le groupe entame avec confiance le nouvel exercice. Toutefois, l'évaluation des répercussions de la pénurie de matières premières à l'échelon mondial sur les prix d'achat et, partant, sur la marge Ebit, demeure difficile, selon le communiqué. Malgré cela, le groupe estime être très bien positionné grâce notamment à une diversification géographique et des activités. Le directeur financier Stéphane Pittet a déclaré vouloir renforcer la présence du groupe en Asie et sur le continent américain. Malgré les incertitudes, l'utilisation des capacités de production est élevée. Selon le directeur général Michael Hauser, toutes les usines sont bien occupées, celle de Taïwan étant même surchargée. Cependant, face à la hausse des prix des matières premières, d'inévitables répercussions des coûts sont à prévoir sur les clients, a ajouté le dirigeant.
La direction du fabricant de machines-outils ne fournit pas de perspective chiffrée pour 2022. L'investissement d'environ 6 millions de francs dans la recherche et le développement a porté ses fruits, selon Tornos. Et le carnet de commandes fourni par une base de clientèle plus large devrait permettre au groupe de conserver des chiffres positifs. Les actionnaires recevront une rémunération de 0,25 franc par action par le biais d'une réduction du capital-actions. /ATS-oza