Les ouvriers du bâtiment sont en colère. Les négociations pour le renouvellement de la Convention collective de travail du secteur sont au point-mort. Syndicats et maçons défendent bec et ongles la retraite anticipée à soixante ans et refusent d’augmenter la flexibilité du temps de travail jusqu’à 300 heures, soit la possibilité de baisser les heures à moins 100 en hiver pour remonter à plus 200 à la belle saison.
Les syndicats ont lancé un appel à la grève mardi. Un appel qui a été entendu : six cents salariés de l’Arc jurassien sont venus manifester sur l’avenue Léopold-Robert à La Chaux-de-Fonds. Dans la région, 80% des chantiers étaient à l’arrêt pour l’occasion. D’autres rassemblements ont eu lieu également à Fribourg et en Valais, tandis que le Tessin et Genève étaient descendus dans la rue à la mi-octobre.
Les syndicats et la Société suisse des entrepreneurs doivent se rasseoir à la table des négociations le 9 novembre, pour la 18e fois depuis le début des discussions. Les maçons sont prêts à participer au financement de la retraite anticipée à 60 ans, en échange d’une augmentation de salaire que les syndicats qualifient de décente.
Si aucun accord n’est trouvé, le mouvement de protestation des employés du bâtiment pourrait prendre de l’ampleur. /mwi