Fronde contre le parc éolien de Montoz-Pré Richard

Trois ONG suisses s’opposent au parc éolien de Montoz-Pré Richard, sur la commune de Court ...
Fronde contre le parc éolien de Montoz-Pré Richard

Trois ONG suisses s’opposent au parc éolien de Montoz-Pré Richard, sur la commune de Court. Elles dénoncent des atteintes à l’environnement et une mauvaise coordination du projet

 Le parc éolien de Montoz-Pré Richard serait mal ficelé, selon des ONG nationales. (Image d'illustration) Le parc éolien de Montoz-Pré Richard serait mal ficelé, selon des ONG nationales. (Image d'illustration)

Le parc éolien de Montoz-Pré Richard ne peut pas être autorisé tel que prévu. C’est l’avis de trois ONG nationales qui ont déposé une opposition auprès de la commune de Court. Elles l’ont fait savoir mardi dans un communiqué. Birdlife, Helvetia Nostra et la Fondation suisse pour la protection et l’aménagement du paysage dénonce un projet mal coordonné. Elles estiment par ailleurs que les sept éoliennes prévues porteraient de lourdes atteintes à la faune et au paysage.

 

Faune et paysage menacés

Grand tétras, bécasse des bois et alouette lulu : autant d’espèces très menacées pour lesquelles le parc éolien de Montoz-Pré Richard serait particulièrement problématique, selon les ONG. A cela s’ajoutent d’autres oiseaux et les chauves-souris. Les données récoltées dans le rapport d’impact sur l’environnement sont jugées insuffisantes pour assurer que le parc ne cause pas leur déclin régional. En ce qui concerne le paysage, les opposants estiment qu’un « avis circonstancié sur l’effet porté au Weissenstein tout proche est incontournable ». Ce site figure à l’inventaire fédéral des paysages, sites et monuments naturels.

 

Manque de coordination avec le voisin soleurois

Au-delà de ces aspects très concrets, les ONG dénoncent un manque de coordination entre ce projet porté par Energie Service Bienne et le projet contigu de la montagne de Granges, dans le canton de Soleure. Ils font en effet l’objet de deux rapports d’impact totalement distincts. Les organisations déclarent que « cette absence de coordination matérielle et formelle s’apparente à la technique du salami et est contraire à la Loi sur l’aménagement du territoire ». Elles estiment que le parc de Montoz- Pré Richard aurait dû être remis en question déjà au niveau de la planification directrice du canton de Berne et du Jura bernois.

 

Oppositions attendues

Du côté des autorités communales, cette opposition conjointe ne surprend pas. Le maire de Court, Jean-Luc Niederhauser, estime que le projet ne devrait pas être remis en cause :

Jean-Luc Niederhauser confirme par ailleurs que plusieurs oppositions sont parvenues à la commune de Court. Elles sont le fait de privés et d’organisations. Les autorités s’attendaient à une levée de bouclier et ont prévu deux ans dans leur calendrier pour trouver des compromis lors des séances de conciliation. /ast+nme


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