Le NIFFF n’est que moyennement satisfait des assouplissements annoncés mercredi par la Confédération. Son directeur artistique reproche aux autorités un certain manque de clarté
Le NIFFF ne sait pas sur quel pied danser. A la suite des annonces faites par le Conseil fédéral mercredi, le Festival international du film fantastique de Neuchâtel n’est pas encore fixé sur la forme définitive que prendra la manifestation. Son directeur artistique ad interim, Loïc Valceschini, estime que les assouplissements annoncés fin mai sont plutôt « encourageants », notamment par rapport aux capacités d’accueil des salles de cinéma, mais pas franchement « éclairants » sur l’organisation générale des événements culturels. Il aurait aimé des annonces plus concrètes et ciblées afin de régler par exemple le devenir de l’espace traditionnellement réservé au Jardin anglais. A l’heure actuelle, le NIFFF n’a pas les autorisations pour occuper le site.
Loïc Valceschini : « Nous sommes en quête d’avoir une garantie des autorités cantonales »
Néanmoins, Loïc Valceschini reconnaît que son festival s’en sort mieux que d’autres manifestations, qui sont peut-être tributaires d’infrastructures plus lourdes. Ainsi, le NIFFF peut s’adapter plus facilement au contexte de crise. Et d’ajouter que c’est une belle occasion « de se renouveler, d’explorer de nouveaux horizons et de s’enrichir ». Le festival peut également se prévaloir d’un large soutien des autorités cantonales et de ses partenaires.
En revanche, le directeur artistique regrette une certaine surenchère dans l’optimisme du Conseil fédéral, ce qui aurait pour conséquence d’induire en erreur le public.
« Nous sommes encore face à des incertitudes que l’on ne peut pas résoudre », affirme Loïc Valceschini.
Loïc Valceschini : « La réalité du terrain est quand même très différente »
Le Festival international du film fantastique de Neuchâtel vivra sa 20e édition du 2 au 10 juillet de manière modulable. Une partie de la programmation sera proposée en ligne et une autre aura lieu dans les lieux phares de la manifestation, à Neuchâtel.
Le festival s’articulera autour d’un volet physique avec un Open Air, des salles de projections, l’exposition et une programmation immersive au Muséum d’histoire naturelle de Neuchâtel, ainsi que d’un volet numérique qui proposera une partie de la programmation. Les symposiums connaîtront un format mixte en faisant intervenir à la fois à distance et, à Neuchâtel, des invités lors de conférences diffusées en ligne et ouvertes au public.
À l’occasion du 20e anniversaire du festival, une publication bilingue allemand-français, nommée «Nifff 2000-2020: Répertoires d’imaginaires», sera proposée à la prévente dès le 17 juin sur le site du festival. «Ce projet rétrospectif prend la forme d’un journal de bord retraçant deux décennies de cinéma de genre et invite à revivre la trajectoire du festival et du fantastique au travers de contributions aussi riches que variées», expliquent les organisateurs. /dsa-ats