Poursuivant leur progression en décembre, les exportations horlogères suisses ont atteint un niveau record l'an dernier. Les livraisons se sont hissées à 22,3 milliards de francs, 31,2% de plus qu'en 2020. Au regard de 2019, année précédant la pandémie de coronavirus, elles ont crû de 2,7% et de 0,2% par rapport à 2014, le meilleur exercice enregistré jusqu'alors.
Sur le seul mois de décembre, les livraisons de l'industrie horlogère helvétique ont atteint 1,91 milliard francs, 11,2% de plus que douze mois auparavant, écrit jeudi la Fédération de l'industrie horlogère suisse (FH). Au regard du mois correspondant de 2019, année de référence de la faîtière, la croissance s'est inscrite à 2,7%.
Tous les groupes de matières ont soutenu la performance mensuelle, portée plus particulièrement par les montres en métaux précieux et en acier. Les volumes sont en revanche restés nettement inférieurs à ceux de 2019, ceux-ci ayant fléchi de 230'000 pièces. Sur l'ensemble de l'année, le recul a atteint 4,9 millions de garde-temps (-23,8% par rapport à 2019), pour un total de 15,7 millions d'unités.
Le volume de montres vendues a bien diminué, ce qui inquiètent les observateurs comme Olivier Müller, expert en horlogerie pour son entreprise Luxe Consult :
Les montres valant moins de 500 francs (prix export) ont vu leur prix à l'exportation diminuer de l'ordre de 26% par rapport à décembre 2019. Pour celles entre 500 et 3'000 francs, la légère contraction du nombre de pièces n'a pas empêché la valeur de croître sensiblement (+6,3%). Les garde-temps de plus de 3000 francs ont une nouvelle fois affiché la plus vive expansion, leur valeur bondissant de 14,8%. /ATS-gtr-swe