Le secteur électronique connaît un début d’année 2023 mouvementé et devrait voir ses recettes baisser. Dans la région, on suit la situation avec intérêt, mais sans être pour autant inquiet
Pour Patrick Linder, directeur de la de la Chambre d’économie publique du Jura bernois, il ne sert à rien de s'inquiéter pour le moment. (Photo: archives)
Le secteur économique du Jura bernois scrute attentivement les remous du monde de la tech. Entre les licenciements massifs chez Amazon par exemple ou les perspectives moroses présentées au Consumer electronic show (CES) de Las Vegas, le marché de la tech envoie des signes inquiétants en ce début d’année. Pourtant l’heure n’est pas encore à l’inquiétude pour l’industrie micro-technique de l’Arc jurassien. « La notion de tech s’applique à une industrie californienne, principalement numérique alors que dans l’Arc jurassien on parle de technologie de fabrication », explique le directeur de la Chambre d’économie publique du Jura bernois, Patrick Linder.
Patrick Linder : « Les logiques sont clairement découplées »
L’importance de l’automobile
Parmi les acteurs du dernier CES affectés par ces remous, on retrouve les fabricants de télévisions ou les constructeurs automobiles. C’est surtout ce dernier secteur qui retient l’attention des milieux économiques de l’Arc jurassien. « Il est intéressant de constater qu’une certaine demande, avec un certain nombre de pare-feux, pourrait avoir une influence sur les moyens de production qui sont proposés dans la région », développe Patrick Linder.
« Aujourd’hui, les voitures sont devenues des ordinateurs roulants »
Une situation tendue
Pour l’heure, ces turpitudes américaines n’ont pas encore de répercussions sur le tissu économique de la région, mais la prudence reste de mise. Ce d’autant que le contexte économique globale n’est pas des plus réjouissants. « La situation actuelle se caractérise par une inflation et une perturbation des chaînes de productions » détaille le président de la CEP. /dpi
