Stabilisation de l’industrie, même si tous les acteurs ne sont pas logés à la même enseigne

Les affaires des entreprises de la région ont atteint un plateau ces derniers mois. Cette situation ...
Stabilisation de l’industrie, même si tous les acteurs ne sont pas logés à la même enseigne

Les affaires des entreprises de la région ont atteint un plateau ces derniers mois. Cette situation devrait encore se poursuivre, prédit le baromètre industriel de la Chambre d’économie publique du Jura bernois, même si les firmes actives dans certains domaines risquent d’être davantage en difficulté

L'horlogerie fait partie de ces domaine qui tirent le secteur secondaire vers le haut. (Photo : CPIH) L'horlogerie fait partie de ces domaine qui tirent le secteur secondaire vers le haut. (Photo : CPIH)

L’industrie régionale ne devrait pas perdre de plumes, mais elle ne devrait pas croître fortement non plus en ce début d’année. Ce sont les prévisions qui ressortent du premier baromètre industriel de la Chambre d’économie publique du Jura bernois (CEP) de 2024, présenté vendredi. Le secteur secondaire fait actuellement face à un « plateau » dans ses affaires. Même si cette stabilisation à haut niveau s’observe déjà depuis la fin de l’année dernière, toutes les entreprises ne sont toutefois pas logées à la même enseigne, nuance Patrick Linder. Le directeur de la CEP relève qu’une « dichotomie » existe entre les firmes évoluant par exemple dans l’horlogerie ou le médical et celles œuvrant pour « les domaines d’application traditionnels » (automobile, aéronautique, microélectronique, etc.). Si les premières s’attendent à vivre une période relativement tranquille grâce notamment aux bonnes performances réalisées par l’industrie horlogère, les secondes risquent de faire face à davantage de difficultés.

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Les défis ne manquent toutefois pas pour l’industrie régionale ces prochains mois. En premier lieu, celui du franc qui ne cesse de se renforcer mais aussi des coûts de l’énergie. Conséquence : pour rester concurrentielles sur le marché européen, les firmes suisses doivent ronger sur leurs marges à court terme. Cette situation ne devrait toutefois pas nécessairement demeurer problématique par la suite. La stabilisation des affaires à un haut niveau devrait se prolonger. Les prévisions en matière d’investissements, elles, restent bonnes et il n’y a pas à craindre pour l’emploi, détaille Patrick Linder.

Les prévisions de la CEP tablent sur une stabilisation, comme lors des mois précédents. (Photo : Chambre d'économie publique du Jura bernois) Les prévisions de la CEP tablent sur une stabilisation, comme lors des mois précédents. (Photo : Chambre d'économie publique du Jura bernois)

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L’année « s’annonce également favorable à des projets de productivité, d’efficience ou d’organisation de la production », note ainsi le directeur de la CEP. Et l’intelligence artificielle pourrait s’inviter dans les discussions. « Nous avons pu constater qu’ici ou là, des projets incorporant des contributions d’IA se présentaient, confirme Patrick Linder. Il y a probablement une phase qui va maintenant s’ouvrir où des projets permettant d’améliorer l’organisation ou la productivité vont être déployés ». Pas de quoi, pour autant, faire craindre une perte d’emplois, rassure-t-il, expliquant que l’intelligence artificielle fait surtout partie de la « grande quête d’efficacité qui est le cœur de l’histoire industrielle régionale depuis 200 ans ». /amo


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