Perspectives positives, mais prudentes pour l’industrie régionale

Les prévisions dans le secteur secondaire pour le premier trimestre de l’exercice 2023 sont ...
Perspectives positives, mais prudentes pour l’industrie régionale

Les prévisions dans le secteur secondaire pour le premier trimestre de l’exercice 2023 sont positives. La pénurie d’énergie, crainte par toutes les entreprises, a été évitée. Mais ce scénario pourrait se reproduire dans les années à venir, prévient la Chambre d’économie publique du Jura bernois

Patrick Linder a présenté un baromètre industriel positif ce mercredi. (Photo: archives) Patrick Linder a présenté un baromètre industriel positif ce mercredi. (Photo: archives)

L’industrie de la région va aborder l’année 2023 avec une confiance prudente. Selon le baromètre de la Chambre d’économie publique du Jura bernois, présenté mercredi matin, l’industrie fonctionne avec une grande intensité et se stabilise en termes d’entrées de commandes. Du positif, même s’il reste différentes pressions, à savoir l’inflation, le contexte géopolitique, la perturbation des chaînes d’approvisionnement, ainsi que l’incertitude au niveau de l’évolution du prix de l’électricité. La dynamique industrielle affiche donc globalement une certaine stabilité, mais qui reste teintée de prudence. Cela se ressent notamment au niveau des investissements, explique le directeur de la CEP Patrick Linder : 

« C’est une séquence qui reste positive pour le tissu industriel »

Patrick Linder a également relevé que le niveau de fonctionnement et l’offre d’emplois se sont fixés à une hauteur considérable depuis deux ans. Ainsi, l’essentiel des capacités de production des entreprises de la région sont mobilisées.


Risque de pénurie d’énergie écartées momentanément

Le baromètre de l’automne dernier était très prudent en raison du risque de pénurie d’énergie et de mesures importantes de restrictions de la consommation d’électricité. L’hiver n’est pas encore terminé, mais ces inquiétudes ont été tempérées selon Patrick Linder. Concrètement, le directeur de la CEP explique que ces craintes ont été transférées vers des problèmes plus opérationnels qui sont gérables par les entreprises. Reste que le risque de pénurie d’énergie peut se reproduire dans les prochaines années et les entreprises sont mieux armées à présent pour y faire face, assure Patrick Linder :

« Il est essentiel de capitaliser sur l’expérience accumulée pour éviter de se retrouver dans la même situation »

Le directeur de la CEP relève que l’explosion du prix du kilowatt/heure affecte diversement les acteurs économiques. La plupart des entreprises avaient déjà négocié leurs tarifs pour 2023 au moins et ont donc été préservées des variations de l’année dernière. Pour d’autres, la hausse du prix a eu un certain impact, malgré les mesures d’économies mises en place. Certaines entreprises ont déjà dû répercuter cette hausse sur le prix des produits. Mais Patrick Linder tempère et explique que le paramètre coût est désormais intégré dans la plupart des plans et ainsi peut être géré.

Ce baromètre de la CEP se concentre en grande partie sur le risque de pénurie d’électricité, mais Patrick Linder relève que d’autres problèmes subsistent, comme le manque de personnel qualifié et les relations avec l’Union européenne qui stagnent. /lyg


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