Les partis représentés au Conseil de ville de Moutier soutiennent la hausse de la quotité d'impôts soumise aux citoyens le 12 mars. Seul le mouvement Moutier à Venir rejette la mesure inscrite au budget 2023
Le budget 2023 de Moutier est entre les mains des citoyens. Ces derniers sont appelés aux urnes le 12 mars. En cause : une augmentation de la quotité d’impôts d’un dixième de point - de 1,94 à 2,04 - proposée par les autorités. Les partis représentés au Conseil de ville soutiennent cette mesure censée donner de l’air aux finances communales. Tous, sauf un. C’est du côté de la formation Moutier à Venir qu’il faut chercher des détracteurs à cette hausse des impôts. Le mouvement rappelle que les comptes de la ville sont teintés de rouge depuis 8 ans. Le déficit structurel est évident, mais rien n’est fait pour y remédier selon le parti. Pour lui, augmenter la quotité sans réduire le train de vie n’est rien d’autre qu’une fuite en avant. Surtout, Moutier à Venir estime que c’est la population qui va payer l’inaction des autorités.
Voir le bout du tunnel
Cet avis tranché n’est évidemment pas partagé de tous. Premier parti de la ville, le PSA rappelle que de nombreuses économies de fonctionnement accompagnent aussi ce budget 2023. La hausse des impôts, elle, doit permettre de maintenir les prestations qui font la qualité de vie des Prévôtois. Un avis partagé par le Centre, qui parle d’un effort certes jamais facile mais toutefois supportable pour les ménages. Un effort qui permettra à Moutier de voir le bout du tunnel. Même son de cloche du côté du PCSI, du RPJ ou encore du Rauraque. Le parti des jeunes promet toutefois de veiller au grain pour que les autorités règlent certains dysfonctionnements. Enfin, les jeunes progressistes de gauche et la formation Osez Moutier soutiennent eux aussi la hausse de la quotité. Pas de gaieté de coeur, mais « pour que Moutier garde la main sur ses finances ». Pour rappel, le budget prévôtois prévoit un bénéfice d’1,1 million de francs.
A noter que l'UDC, représentée uniquement au Conseil municipal, s'oppose également au budget, et particulièrement à la hausse d'impôts. Le section prévôtoise dénonce l'idée d'une augmentation qui ne serait que provisoire selon le message des autorités. « Du provisoire, ça n’existe pas pour les impôts », écrit l’UDC dans un communiqué. « Nous estimons que ce n’est pas aux citoyens d’assumer les nombreuses mauvaises décisions politiques. » /oza