Il se fait piquer jusqu’à 100 fois par année, pourtant, l’abeille, c’est sa meilleure amie. Thomas Laubscher est apiculteur semi-professionnel et moniteur-éleveur. Il est surtout l’un des plus gros producteurs de miel de la région.
C’est son métier qui est au cœur de la chronique hebdomadaire de La Matinale ce mercredi. RJB a suivi ce spécialiste dans son rucher à Corgémont où on retrouve une partie de ses 50 colonies. Parce que pour produire beaucoup de miel, il faut régulièrement s’assurer qu’elles sont heureuses et en bonne santé.
Thomas Laubscher : « Je donne un petit coup de fumée dans la ruche pour annoncer ma présence »
Qu’est-ce qu’une bonne colonie sans sa majesté ?
Les abeilles que l’on voit bourdonner autour de nos fleurs sont des ouvrières en fin de vie. Les plus jeunes ne prennent pas le risque de se faire attraper par des oiseaux en plein vol. Elles font partie du « service interne », occupées à nourrir et entretenir la colonie. Mais une colonie sans sa reine ne peut pas survivre. « La reine pond en moyenne 2'000 œufs par jour, elle a une espérance de vie de cinq ans », indique le spécialiste.
Thomas Laubscher : « La reine est exclusivement nourrie de gelée royale »
C’est ensuite chez lui que Thomas Laubscher récolte le miel. Il l’extrait uniquement des cadres de hausse, c’est-à-dire ceux dans lesquelles la reine ne pond pas. « Le miel des cadres de hausse a l’avantage d’avoir moins d’impuretés », souligne l’apiculteur. Entre ses 50 colonies, il a pu extraire l’année dernière plus d’une tonne de miel. « Et je sens que cette année va être bonne », ajoute-t-il.
Thomas Laubscher : « La chaleur et la lumière détruisent le miel »
En hiver, l’apiculteur ne chôme pas. « Il faut toujours préparer de nouveaux cadres pour les ruches ». Thomas Laubscher récupère donc la cire des anciens cadres. Il la fond et fabrique de nouvelles feuilles. Ces dernières sont cuites à 40 degrés puis posées sur des cadres en bois traversés d’un fil en inox. /ddc