Observer des animaux immobiles plus vrais que nature dans les musées, c’est possible grâce à la technique de la taxidermie. Rencontre ce mercredi avec Christian Schneiter, un des rares professionnels restants en Suisse
Il donne une deuxième vie aux animaux, que ces derniers soient de compagnie ou sauvages. Christian Schneiter est taxidermiste. Son job depuis plus de 40 ans maintenant consiste à restaurer les animaux morts par des procédés chimiques et artistiques. Le spécialiste a même son propre musée chez lui à Vicques, où il expose plus de 3’000 animaux naturalisés. Dans le cadre de sa chronique hebdomadaire à la découverte des métiers étonnants, La Matinale s’intéresse à cette profession, devenue rare aujourd’hui.
C’est par amour pour les animaux que Christian Schneiter a décidé de se lancer dans la taxidermie. « Ou plutôt par passion », se corrige-t-il. « Ce qui m’intéresse, c’est de comprendre le fonctionnement zoologique ».
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La taxidermie – aussi appelée la naturalisation – permet de conserver les cadavres d’animaux dans des positions qui donnent l’impression qu’ils sont toujours vivants. De la bête qui est restaurée, il ne reste que la peau. « Celle-ci est lavée et tannée, ce qui permet de resserrer les pores dans lesquels est tenue la racine des poils ». La peau est ensuite posée sur un mannequin qui aura été modelé dans une certaine position. « On garde parfois les os pour les petits mammifères ».
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Après plus de 40 ans de bons et loyaux services, Christian Schneiter a décidé de mettre un terme à son activité de taxidermiste. Il a choisi de se concentrer sur la sculpture, art qu’il pratique depuis plusieurs années déjà.
La semaine prochaine, La Matinale se rend à Moutier à la rencontre d’une éleveuse d’insectes. Reportage à découvrir mercredi à 7h15 sur RJB. /ddc