Des bandes refuge pour favoriser la biodiversité

Chaque été, le Parc Chasseral rappelle au grand public l’importance des tronçons d’herbes non ...
Des bandes refuge pour favoriser la biodiversité

Chaque été, le Parc Chasseral rappelle au grand public l’importance des tronçons d’herbes non fauchées dans les prairies pour préserver la faune et la flore

Les bandes refuge sont un acte volontaire des agriculteurs en faveur de la biodiversité. (photo : Parc régional Chasseral) Les bandes refuge sont un acte volontaire des agriculteurs en faveur de la biodiversité. (photo : Parc régional Chasseral)

Au début juillet, la saison des foins et des regains bat son plein pour les agriculteurs. La plus grande partie de l’herbe coupée servira à faire du fourrage pour nourrir le bétail mais certains paysans, sensibilisés au maintient de la biodersité, évitent volontairement de faucher la totalité de leur prairie. Apparaissent alors de petites surfaces d’herbes hautes qui semblent avoir été oubliées anarchiquement. Il s’agit de bandes refuge qui permettent aux insectes et aux petits animaux d’avoir le temps de se reproduire, de conserver leur habitat et aux graines d’avoir le temps de mûrir pour se disperser.

« Dans l’ensemble du Parc, on a environ 1000 prairies qui appliquent cette mesure. Ça représente 7 kilomètres carrés dont 10% de l’étendue totale est épargnée par la fauche », estime Anatole Gerber, chargé de mission biodiversité au Parc Chasseral. Le concept n’est pas nouveau. Mis en place au début des années 2000, aujourd'hui il s’est démocratisé au point où de plus en plus d’agriculteurs relèvent des difficultés dans la gestion de ces prairies.

Anatole Gerber : « Les gens laissent leur chien y faire ses besoins »

Le projet fait partie des outils de l’ordonnance fédérale sur les paiements directs. Régionalement, il est organisé au sein des projets de réseaux écologiques gérés par le Parc Chasseral. Les agriculteurs n’ont aucune obligation d’y participer, leur engagement reste volontaire. En cas d’intérêt, ils doivent simplement s’annoncer au Parc qui organise des séances d’information avec des biologistes.

« Sur la centaine d’agriculteurs du Parc, le 80-90% participe à ce programme », s’enthousiasme Anatole Gerber. Selon lui, cette mesure est devenue la norme dans les exploitations, d’une part dans une but de préservation de la faune et la flore, et d’autre part, pour simplement poursuivre l’exploitation de prairies qui pourraient être abandonnées.

Anatole Gerber : « Aujourd’hui, la quantité d’insectes est nettement plus élevée dans les zones où cette mesure est appliquée »

Le chargé de mission biodiversité au Parc Chasseral fait part de son enthousiasme. Aujourd'hui, plusieurs études démontrent notamment que la biomasse est beaucoup plus conséquente dans les zones qui mettent en place des bandes refuge. /cro


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