Les déplacements sont fortement restreints au sein du territoire palestinien occupé. Une hausse des tensions est également observée dans certaines villes. Témoignage de deux habitants de Bethléem
Alors que les combats redoublent d’intensité entre Israël et le Hamas, la situation reste particulièrement tendue en Cisjordanie. Depuis les attaques du 7 octobre, les soldats israéliens mènent de nombreuses opérations dans ce territoire palestinien occupé. Plus de 250 Palestiniens ont été tués en deux mois. Michele Cantoni et son épouse Mathilde Vittu ont créé il y a huit ans une école-chorale sur place. Cet Italien et cette Française vivent à Bethléem et sortir de la ville est particulièrement compliqué. « Beaucoup de Palestiniens considèrent que c’est dangereux pour eux de se déplacer d’une ville à l’autre. Il y a une peur en raison de la présence de militaires et de colons armés », explique Michele Cantoni. Ce dernier explique que l’économie est complètement à l’arrêt dans la ville touristique de Bethléem.
Michele Cantoni : « L’enfermement des villes et des villages palestiniens a été accentué »
Le couple a dû séparer son école-chorale en deux. Ce ne sont désormais plus les élèves qui se déplacent, mais Michele Cantoni et Mathilde Vittu eux-mêmes pour donner des cours à Hébron et à Bethléem. Les deux musiciens estiment indispensable que leur école-chorale maintienne une activité. « Le principe est d’offrir un espace de liberté, de rencontre et d’expression aux enfants. C’est un bien-être pour eux, mais on ressent également qu’une résistance culturelle et artistique est possible », indique Mathilde Vittu.
Mathilde Vittu : « Malheureusement, quelques enfants ne peuvent pas physiquement venir »
/alr
Une chanson de la chorale pour Gaza