La question prévôtoise s’invite au Parlement jurassien. Trois jours après le scrutin du 24 novembre, il paraissait évident que la classe politique jurassienne allait s'interroger sur l’avenir de Moutier. Cela n’a pas manqué. Le président de la commission des affaires extérieures Maurice Jobin (PDC) a demandé quelle sera la procédure à suivre en cas de vote communaliste et quel rôle jouera le Gouvernement jurassien.
Elisabeth Baume-Schneider, ministre qui préside la délégation aux affaires jurassiennes, a expliqué qu’il était « encore prématuré de dire ce que va faire ou ce que doit faire le canton du Jura. Le Gouvernement sera attentif à être fidèle à la Déclaration d’intention. Il n‘est pas question que le Conseil exécutif bernois complique les démarches de Moutier ». En cas de demande prévôtoise, le Jura sera alors « partenaire de Moutier », a ajouté la ministre.
L’Hôpital, une question qui fait saliver
Autre énigme sur l’avenir de la Question jurassienne posée ce mercredi lors des questions orales : « Si Moutier rejoint le Jura, et sachant que les finances cantonales ne permettent pas de maintenir deux hôpitaux à dix minutes de voiture, le Gouvernement va-t-il fermer le site de Delémont ou celui de Moutier ? » a demandé concrètement Damien Lachat (UDC).
Le ministre de la santé Michel Thentz lui a rappelé que « la planification hospitalière n’a pas de frontière cantonale. Il est inutile de partir dans des expectatives de ce type-là ». Sa collègue Elisabeth Baume-Schneider a renchéri que « rester bernois ne signifie pas sauver l’hôpital de Moutier. C’est un peu simple d’avoir vu le président du Conseil d’administration de l’Hôpital du Jura bernois à côté des drapeaux bernois dire que c’était dangereux d’envisager le vote communaliste. Il faut savoir raison garder. Un rendez-vous d’organisation territoriale n’est pas un rendez-vous de politique hospitalière ». Le débat ne fait que commencer. /clo