Ulysse Nardin au Locle.
Kering aurait déboursé 850 millions de francs pour racheter Ulysse Nardin. Cette estimation des analystes se base sur le communiqué de presse du groupe de luxe français, qui a indiqué avoir déboursé 13 fois le résultat brut d’exploitation de sa cible.
La somme est colossale mais Ulysse Nardin la vaut bien. C’est en substance ce qu’estiment les analystes qui se sont penchés sur la transaction annoncée mercredi.
Pour son acquéreur, Ulysse Nardin présente de nombreux avantages, financiers d’abord. La marque locloise est extrêmement rentable. Elle n’a pas de dettes et son chiffre d’affaires annuel avoisine les 250 millions de francs. L’intérêt est aussi stratégique. Ulysse Nardin produit ses propres mouvements et une part non négligeable de ses composants. De plus, cet achat doit permettre des synergies avec les marques chaux-de-fonnières Girard-Perregaux et JeanRichard, déjà propriétés du groupe.
Ulysse Nardin est aussi spécialisée dans un domaine à haut potentiel de développement : les chronomètres de marine.
Le montant de la transaction n’est ni confirmé ni infirmé par le groupe Kering, qui ne souhaite pas le commenter.
La marque horlogère neuchâteloise emploie 460 personnes dans le monde, dont 350 environ sur ses sites du Locle et de La Chaux-de-Fonds. Elle produit 25'000 montres par an. /mwi
