Pierre Aubert s’est éteint mercredi en début d’après-midi après une courte maladie. Il avait 89 ans. Une information confirmée par sa famille, qui a demandé aux médias de respecter un embargo à 12h ce jeudi.
Né le 3 mars 1927 à La Chaux-de-Fonds, Pierre Aubert a obtenu une licence en droit à l’Université de Neuchâtel puis son brevet d’avocat, métier qu’il a exercé de 1952 à 1977.
1977 : l'entrée au Conseil fédéral
Le socialiste est élu au Conseil fédéral le 7 décembre 1977. Il succède à un autre Neuchâtelois, Pierre Graber, et prend alors la tête du Département politique – devenu le Département des Affaires étrangères en 1979 – et y restera jusqu’à sa démission en 1987. Pendant son mandat, il a été président de la Confédération à deux reprises, en 1983 et 1987.
Son élection au Conseil fédéral a été l’aboutissement d’une longue carrière politique commencée en 1960 comme conseiller général à La Chaux-de-Fonds, où il siège jusqu’en 1968. Il entre au Grand Conseil l’année suivante. Un législatif cantonal qu’il préside en 1969 avant de le quitter en 1977. Il fait son entrée à Berne, au Conseil des Etats, en 1971. Un poste de sénateur qu’il occupe jusqu’à son élection à l’exécutif fédéral.
François Mitterrand en visite
Plusieurs événements ont marqué son mandat de conseiller fédéral, dont la visite du président français François Mitterrand en 1983, ou le vote sur l’adhésion de la Suisse à l’ONU en 1986. Pierre Aubert a défendu ce projet, refusé pourtant par 76% de la population.
Sa carrière ne se limite pas à la Suisse. De 1974 à 1977, il fait partie de l’Assemblée parlementaire du Conseil de l’Europe à Strasbourg et il occupe la fonction de rapporteur de la Commission politique. De mai à novembre 1981, il préside le Comité des ministres du Conseil de l’Europe.
Par ailleurs, Pierre Aubert a été nommé Grand-officier de la Légion d’honneur et grand-croix de l’ordre du Mérite de la République italienne. /mwi
Sources : Dictionnaire historique de la Suisse et Wikipédia.