Evi Allemann, politicienne pur sucre depuis plus de deux décennies

La conseillère d'Etat bernoise va tenter une seconde fois sa chance au Conseil fédéral en se ...
Evi Allemann, politicienne pur sucre depuis plus de deux décennies

La conseillère d'Etat bernoise va tenter une seconde fois sa chance au Conseil fédéral en se présentant pour succéder à Alain Berset. Voici le profil de cette ambitieuse candidate socialiste

Evi Allemann veut faire partie des sept mages. (Photo : Georges Henz). Evi Allemann veut faire partie des sept mages. (Photo : Georges Henz).

A 45 ans, Evi Allemann peut déjà se targuer d'une longue carrière politique. La socialiste est une figure incontournable du canton de Berne, d'abord comme parlementaire active, puis maintenant en tant que conseillère d'Etat. La politicienne a fait les gros titres pour la première fois en avril 1998 lors des élections au Grand Conseil bernois, devenant à 19 ans la plus jeune députée cantonale de Suisse.

Sur les bancs du Grand Conseil bernois, Evi Allemann s'est surtout engagée dans les questions de jeunesse et de formation. Elle a également fait partie de la commission de justice, ce qui correspondait à ses études de droit à l'université de Berne terminées en 2003.

La Bernoise a été élue la même année au Conseil national, où elle a siégé pendant 15 ans, s'y illustrant surtout dans les domaines des transports et de la sécurité. Durant son mandat à la Chambre du peuple, elle a notamment été présidente de l'Association transports et environnement (ATE) et de la section bernoise de l'Asloca.

Passage à l'exécutif

Sa carrière de conseillère nationale touchant à sa fin en 2018 en raison de la limitation des mandats imposée par son parti, Evi Allemann a pu poursuivre son activité politique sans interruption en étant élue au gouvernement cantonal bernois. Elle y a succédé à Barbara Egger.

La politicienne socialiste, jadis affublée par la presse de boulevard du surnom "Evi la rouge", s'est rapidement imposée dans le rôle de magistrate. A la tête de la Direction de l'Intérieur et de la Justice, elle n'a toutefois que rarement été sous les feux des projecteurs. Elle n'a jusqu'ici pas eu à affronter de grandes défaites ou de scandales.

En février 2020, elle a remporté dans les urnes un succès qui n'allait pas de soi: après une campagne de votation très émotionnelle, 53,5% des électeurs bernois disent oui à une aire de transit pour les gens du voyage étrangers à Wileroltigen, malgré l'opposition de la population du village.

Pragmatique et ambitieuse

Dans les milieux politiques, Evi Allemann est décrite comme pragmatique, facile à vivre et ambitieuse, tandis que ses détracteurs lui reprochent parfois de ne pas s'imposer suffisamment et d'être un peu incolore.

La Bernoise fait partie des fondateurs de la plateforme de réforme du PS Suisse, qui rassemble les voix sociales-libérales au sein du parti. Elle fait ainsi partie de son aile "droite".

Evi Allemann habite la ville de Berne et est mère de deux enfants d'âge scolaire. Pendant les vacances, la famille voyage souvent en train et en bus le long des frontières de l'Europe.

Deuxième tentative

C'est la deuxième fois que la Bernoise présente sa candidature au Conseil fédéral. Il y a un an, elle avait en effet brigué la succession de Simonetta Sommaruga.

Son parti avait alors résolument misé sur des candidatures féminines. Evi Allemann n'avait finalement pas réussi à se hisser sur le ticket à deux, laissant la place aux conseillères aux Etats bâloise Eva Herzog et jurassienne Elisabeth Baume-Schneider.

Avec sa deuxième tentative, elle prend le risque d'échouer à nouveau, ce qui jetterait une ombre sur une carrière politique jusqu'ici sans heurts. /ATS-the


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